Tout ça, c’est de la faute de JC. Non, l’autre. Jean-Christophe, chroniqueur de prog et qui, récemment, m’a suggéré de m’intéresser à King Buffalo, formation canadienne qui a sorti cette année The Burden of Restlessness.

Ceux qui suivent ce blog de près peuvent parfois assister à des échanges mordants, mais amicaux, entre Jean-Christophe et moi. Taulier du défunt site Néoprog, il a (plus ou moins) troqué la plume pour la caméra et propose, chaque semaine, une vidéo-chronique d’album.

Et donc, King Buffalo. Fondé en 2013, le trio a, à son actif, trois albums, quatre EP et une tripotée de bootlegs. Ils jouent une musique qu’ils qualifient de « heavy psych » et qui empruntent effectivement au psychédélique, au stoner, au metal progressif et à l’électro.

The Burden of Restlessness dure une petite quarantaine de minutes, avec sept pistes qui oscillent entre quatre et huit minutes. Rien de particulièrement exotique au niveau du format, donc.

Musicalement, c’est autre chose. King Buffalo joue sur des registres similaires, aux frontières du metal, du prog, du psychédélique et de l’électro, avec des ambiances bizarres, à la fois glauques et futuristes, renforcées par le phrasé particulier de Sean McVay.

À vrai dire, cet album m’a beaucoup fait penser à Chroma Key et Office for Strategic Influence – au point que je suis allé vérifier si Kevin Moore n’était pas de la partie.

The Burden of Restlessness ne paie pas de mine, avec ses morceaux plutôt lents ou mid-tempo, mais il y a un côté implacable à la rythmique, qui renforce le jeu agressif des guitares. Ce n’est pas du bombardement stratégique, mais plus un harcèlement continu.

Et il faut avouer que la stratégie est diantrement efficace. Des pistes comme « Burning », « Locusts » « Grifter », « The Knocks » ou le final « Loam » – tout en montée en puissance – font mouche et le reste de l’album est pas mal non plus. Both of them.

King Buffalo propose, avec ce Burden of Restlessness, un brûlot de très haute tenue. Comme il est disponible sur Bandcamp, si les mélanges bizarres et étonnamment homogènes vous parlent, je vous invite à l’écouter séance tenante.

Bonus: la vidéo de « Silverfish »

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.