Tiens, un p’tit jeune qui débute avec ses potes… Non, je déconne: avec True, de Jon Anderson and the Band Geeks, c’est le retour d’une légende (bien) vivante du rock progressif.
Pour ceux qui ne savent pas qui est le Britannique Jon Anderson, c’est, en très résumé, le chanteur historique de Yes. C’est aussi quelqu’un qui chante dans un groupe depuis plus de soixante ans et qui a un âge que l’on qualifiera de respectable par pur sens de l’euphémisme.
Sur cet album « solo » – il est quand même très bien entouré – il propose un rock progressif très accessible. On ne va pas se mentir: ça ressemble beaucoup à Yes, surtout celui des années huitante-nonante, avec même quelques poussées symphoniques.
True compte neuf pistes et dure un peu moins d’une heure. La plupart des pistes font entre trois et sept minutes, mais deux approchent, voire dépassent largement les dix minutes.
Quand on regarde la biographie de l’animal, il y a quand même un truc qui marque: il va bientôt fêter ses quatre-vingt balais – en octobre, pour être précis. Et, du coup, la crainte, c’est d’avoir un album un peu mou du genou (pour rester poli).
Surprise: ce n’est pas le cas. OK, il y a quelques moments plus faibles – j’y reviendrai – mais il y a également des moments de pure énergie et une voix sur laquelle le Temps semble n’avoir aucune prise.
Car oui, sur True, Jon Anderson chante comme si on était encore en 1986. Les trois premières pistes de l’album « True Messenger », « Shine On » et « Counties and Countries » sont éblouissantes. L’epic « Once Upon a Dream »est aussi très impressionnant, du haut de ses dix-sept minutes.
Bon, par contre, les quelques pistes suivantes sont un peu moins enthousiasmantes. Je vais encore être prévisible, mais ce sont les pistes plus calmes – « Build Me an Ocean », « Make It Right » – qui m’intéressent le moins. Ça reste très bien fait, cela dit; rien à redire outre « j’aime pas ».
Dans les autres points négatifs, il faudra quand même signaler la pochette, qui fait penser à un bootleg d’un chanteur de charme récupéré auprès d’un vendeur borgne sur un marché au puces clandestin. Certes, c’est mineur, mais ça ne vend pas du rêve – ou alors frelaté.
Un de mes meilleurs souvenirs de concerts est d’avoir vu un concert de Yes – en configuration Anderson, Rabin and Wakeman – en 2017. Et à cette époque, la voix de Jon Anderson était encore plutôt fringante.
Et, sur ce True, Jon Anderson (and the Band Geeks) prouve qu’il n’est pas encore prêt à raccrocher son micro. Sans être parfait, il est très recommandable pour tous les amateurs de rock progressif et pour les fans de Yes.
Bonus: la vidéo de « True Messenger »
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Even though I’m not really a fan, I can say that Jon Anderson never disappoints !
It’s like Yes is back but with a new vibe.
He does not, indeed. Come to think of it further, it reminds me of the ABWH era.