Histoire de bien vous casser le cerveau, je viens caser cet album au milieu d’une séquence prog. Parce que Scars of Yesteryears, de Inherits the Void, c’est un chouïa plus brutal.
Projet solo de black-metal découvert l’année passée, Inherits the Void est l’œuvre du Clermontois Antoine Scholtès. Sa musique se situe entre les variantes mélodiques et atmosphériques du black-metal, avec une grosse louche de claviers.
Scars of Yesteryears est le troisième album studio du projet. Il compte huit pistes plutôt courtes, dépassent rarement les six minutes, pour une durée totale de trois quarts d’heure.
Le précédent album de Inherits the Void, The Impending Fall of the Stars, m’avait bien impressionné et celui-ci enfonce encore le clou – avec une enclume lâchée depuis l’orbite.
On a là un black-metal qui est tour à tour atmosphérique, mélodique, tout en gardant le côté extrême du black-metal. Ça tabasse, ça hurle, ça va à deux cents à l’heure et, malgré tout, ça garde toujours un fond mélodique, avec notamment des claviers très présents.
Qui plus est, les compositions sont plutôt complexes. Je n’irais pas jusqu’à parler de prog – encore que nous savons qu’il existe plusieurs passerelles entre ces deux mondes – mais il ne faudrait pas me pousser beaucoup (par exemple sur « Ashes of Grievance »).
Si je devais trouver un petit défaut à Scars of Yesteryears, c’est peut-être que les sonorités ont parfois tendance à se répéter, ce qui peut donner une impression de monotonie sur la durée – pourtant raisonnable. Mais c’est vraiment mineur en regard de l’ensemble.
De mon point de vue, et pour conclure, avec Scars of Yesteryears, Inherits the Void confirme sa place dans les formations de black-metal française de premier rang. C’est un album dense et maîtrisé, qui joue remarquablement sur l’équilibre entre mélodie et agression.
Je vous recommande donc avec enthousiasme de lui consacrer une écoute, voire plus. Il est disponible sur Bandcamp.
Bonus: l’album complet sur YouTube:
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