Dans une France ravagée par diverses catastrophes, Pépé est un Alone, qui survit seul (ou pas) et donne son nom à cette intégrale de Thomas Géha, reprenant deux romans et quatre textes courts dans un monde post-apo.
Alors on va tout de suite évacuer le principal souci de ce bouquin: oui, Alone est un « hommage » – d’autres parleraient de pastiche – de la trilogie de L’Autoroute sauvage, signée Gilles Thomas (pseudonyme de Julia Verlanger, aussi pseudonyme d’Éliane Taïeb).
Et quand on a lu les deux c’est évident. Très évident. Parfois trop. On a le même point de départ: une catastrophe qui a ravagé la civilisation, les survivants qui sont soit des « Rasses » (pour « rassemblés ») ou des « Alone » – écho des « solitaires » et des « Groupés » de l’œuvre originale.
Ceci posé, l’histoire diverge sur pas mal de points. Déjà, la première histoire d’Alone a été écrite trente ans après L’Autoroute sauvage et la catastrophe, plutôt qu’une guerre mondiale, est une variante sur le concept des nanomachines hors de contrôle – avec un twist assez amusant que l’on découvre vers la fin.
Ensuite, Pépé n’est pas seul: il est en couple avec Grise, pour laquelle il va plusieurs fois traverser le pays. Enfin, l’histoire prend rapidement un tour mystique un peu bizarre, avec l’apparition d’un corbeau psychique et d’un arbre qui parle et qui se termine en combat digne d’un shonen. J’avais prévenu: bizarre.
Enfin, le principal, c’est que globalement, j’ai plutôt bien aimé cette intégrale d’Alone. Thomas Géha a le bon goût de garder les côtés les plus amusants des ouvrages d’origine et d’en effacer certains des aspects les plus cringe – notamment sur le rôle des femmes.
J’ajoute que cette intégrale a le bon goût d’être a un prix raisonnable: une vingtaine d’euros pour près de six cents pages, y compris un texte inédit qui apporte une conclusion à l’ensemble. Donc, si vous aimez le post-apo un peu old-skool, je vous en recommande la lecture.
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