Orc’idée 2016

Les conventions Orc’idée se suivent et ne se ressemblent pas – pour moi, en tout cas. Après l’édition automnale à la Tour-de-Peilz, le retour à l’EPFL, mais en entresol, voici l’édition garantie 100% sans Tigres Volants! Bon, d’accord, j’en ai vendu quelques-uns, mais je n’en ai pas maîtrisé une seule partie – la faute à une actualité ludique quelque peu différente, cette année.

Pour ceux qui l’ignorent, Orc’idée est une des plus anciennes conventions de jeux de rôles actives en Suisse romande et sans doute la plus grande. Elle se déroule à l’EPFL – pour École polytechnique fédérale de Lausanne – une grosse école d’ingénieurs qui ressemble à un croisement sauvage entre une raffinerie de gaz et un centre de lancement de fusée.

Depuis peu, son statut de « plus grande conv’ de Suisse » attire pas mal de grands nom du jeu francophone et, cette année, on avait dans nos murs des gens de qualité, comme Johan Scipion, auteur de Sombre (et déjà présent à Ludesco), Jérôme « Brand » Larré et Coralie David pour leur nouvelle collection “Sortir de l’auberge” sur la pratique du jeu de rôle, le bi-classé sociologue-rôliste Olivier Caïra et l’illustrateur Olivier “Akae” Sanfilippo.

Outre les parties de jeu de rôle – plus de quatre-vingt annoncées sur le week-end – la convention accueillait du jeu de plateau, des jeux de figurines, un cycle de conférences et d’ateliers autour du jeu grandeur-nature (GN’Idée) et un autre autour du jeu de rôle (JDR’Idée), sans compter les stands d’éditeurs, de boutiques, d’auteurs et d’associations qui peuplaient les couloirs.

Comme d’habitude, j’étais présent sur le stand de 2 dés sans faces, avec la fine équipe augmentée de renforts français. Cette année, nous avions décidé de mettre l’accent sur les divers projets, ceux qui sont en cours de finition, comme Itras By ou Les Comptes du Soleil Couchant, ou celui qui n’existait pas encore il y a deux semaines, le « Projet Gingerbread », auquel je participe.

Non, ce n’est pas son vrai nom. Oui, il y a un rapport. Et non, je ne vous dirai pas de quoi il s’agit précisément avant que ce ne soit officiel. Je pourrais vous le dire, mais il faudrait que je vous tue. Avant. En deux mots, c’est un jeu de superhéros, mais axé sur des personnages étudiants et comme ceux qui me connaissent peuvent s’en douter, ce n’est pas très sérieux.

À ce stade, on en est encore à tester les mécaniques de base. La bonne nouvelle, c’est que ça tourne bien: sur les cinq ou six parties qu’on a mené au cours du week-end, les retours sont globalement positifs. Oh, bien sûr, il y a pas mal de choses qu’il va falloir encore gérer; il faudrait déjà qu’on s’entende sur comment ses mécaniques s’utilisent et rajouter pas mal de viande autour de cet os, mais l’os en question est solide, c’est déjà ça.

Pour tester tout ça, j’ai enchaîné deux parties le samedi, avec un héros nommé Normalcore, une chasse aux pièces de monnaie pour opérer une cabine téléphonique en 1996, un Homme-cerf de la nuit, une Magical Girl qui génère du kawaii et un chihuahua mangeur de vaisseau-mère alien.

C’est marrant d’ailleurs, parce qu’en changeant quelques détails dans l’économie interne du jeu (la gestion de réserves de points), j’ai obtenu deux dynamiques de jeu très différentes. Toutes les deux intéressantes, d’ailleurs – avec des personnages qui galèrent, comme des vrais “niveau 1” dans un cas, ou qui déchirent comme de vrais héros dans l’autre. Ce n’est pas très étonnant, mais c’est la première fois que je le constatais de façon aussi claire.

Du coup, je suis encore plus enthousiaste sur ce projet – même si, techniquement, je ne suis pas celui s’occupe principalement de la partie “mécaniques de jeu”, je laisse ça à Ceux Qui Savent. Attendez-vous d’ailleurs à me voir me pointer aux prochaines conventions – les Anthinoises et les Chimériades – avec d’autres parties de test. Qui sait, d’ici là, je pourrais peut-être même révéler le titre du jeu…

Avec tout ça, je n’ai par contre pas eu trop le temps de m’intéresser au programme – chargé – des ateliers et conférences. C’est un peu dommage, mais on ne peut pas être partout et, si le dimanche a été plus calme, je l’ai surtout consacré à de la discussion avec les collègues, ce qui est cool aussi.

Le seul vrai défaut d’Orc’idée, c’est qu’il n’y a pas de bières. C’est encore plus vexant quand la cafétéria est installée, dans Satellite, le bar des étudiants qui compte plus d’une centaine de bières à la carte. Bon, on amène les nôtres, mais faut pas le dire…

Sinon, rien à redire: cette année encore, l’organisation se démène pour offrir un événement de grande tenue, du genre qu’on anticipe pendant trois mois et dont on repart la banane aux lèvres et la fatigue plein les bottes. Mais c’est de la bonne fatigue, parce que c’est une bonne convention.

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3 réflexions au sujet de “Orc’idée 2016”

  1. Normalcore… En fait faudrait presque contacter le joueur, j’ai envie d’écrire des exemples de jeu avec cet individu comme héros de la “remise à l’ordre”

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