Quand Clair & Obscur titre “du death progressif qui décoiffe” pour parler de Kardashev, un trio originaire de l’Arizona, ils ne mentent pas: sur la base de Peripety, album paru l’année passée, je confirme que ce qui me reste de cheveux est en train de passer un sale quart d’heure.
Je suis moins d’accord avec eux quand ils disent que ce Peripety est linéaire et ne vise que la vitesse: la musique de Kardashev est certes souvent très brutale, avec toute la panoplie de vocaux torturés, mais elle parvient également à être planant et mélodique.
L’album ne compte qu’une dizaine de pistes courtes – trois ou quatre minutes, à peine six pour la plus longue – et totalise moins de quarante minutes. Au vu de la brutalité de la plupart des titres et de leur côté très technique, c’est probablement une très bonne chose.
Je trouve à cet album un petit côté “Jekyll et Hide”, avec des aspects super agréables, planants et mélodiques, et d’autres qui impliquent des hurlements de damnés, du growl façon maladie de gorge pour dragon adulte et un style musical qui rappelle l’accident de chemin de fer.
Je ne peux, du coup, que le recommander aux esprits aventureux, du genre à avoir aimé l’album de Locrian dont j’avais parlé l’année passée. Musicalement, l’ambiance est assez proche, si l’on excepte des vocaux bien plus présents – voire trop présents, à mon goût.
Peripety est sur Bandcamp, n’hésitez donc pas à y jeter une oreille – et peut-être un peu plus, car la première impression risque d’être bien plus négative que ce que mérite cet album. Au reste, il en existe une version instrumentale, plus Alias-compatible, au point qu’elle me rappelle même la version instrumentale de Altered State.
Pour soutenir Blog à part / Erdorin:
Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).
Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.