J’avoue: je n’ai pas d’idée cette année pour un poisson d’avril, alors je me dis qu’autant faire la chronique d’une série bien tarte à la crème, à savoir Galavant, dont la deuxième saison vient d’être diffusée aux USA. J’avais beaucoup aimé la première et je me réjouissais à l’avance de ce renouvellement.
Galavant, c’est le nom de ce preux chevalier dans une Europe médiévale pour image d’Épinal, qui part sauver sa belle Magdalena des griffes du méchant roi Richard – sauf qu’à la réflexion, la belle trouve plutôt cool de devenir la reine maléfique, surtout que Richard n’est pas très doué. Et c’est Isabella, princesse d’un royaume conquis par Richard et ses sbires, qui vient sortir le héros de sa crasse pour l’aider à reprendre son dû.
Cette deuxième saison commence alors que Richard et Galavant sont exilés. Isabella, elle, se retrouve enfermée dans le château d’un cousin qui veut l’épouser, même s’il n’a que onze ans et Gareth, chef des sbires et meilleur ami du roi Richard, se retrouve comme nouveau souverain malgré lui.
À partir de là, les choses vont virer full-D&D, avec des nains, des géants, des sorciers, un dragon, une taverne, des morts-vivants, trois armées, et une résurrection. Le tout sous le signe du croisement sauvage entre Disney et Kaamelott (avec des gros bouts de Princess Bride) et des chansons dans tous les coins.
Comme pour la première saison, les chansons sont sans doute le principal argument de vente de Galavant: signées Alan Menken, qui sévit depuis près de trente ans dans les productions Disney, ce sont des chefs d’œuvre de décalage et d’humour absurde. Au fil de cette saison, la série éparpille le quatrième mur façon puzzle – surtout dans l’avant-dernier épisode – et fait de même avec les clichés de cape et d’épée et du med-fan.
Pourtant, au final, j’ai trouvé cette saison globalement plus faible. Déjà, elle est un poil plus longue – dix épisodes de vingt-cinq minutes, contre huit pour la première – et une grande partie de l’effet de surprise est désormais éventé. Malgré quelques belles trouvailles, l’effet comique s’essouffle, surtout en milieu de saison.
Reste que Galavant est une série qui peut se regarder rapidement – une après-midi, en comptant les pauses pour soigner les crampes aux zygomatiques – et dont la conclusion est très satisfaisante et tout à fait dans le ton, tout en gardant une porte ouverte sur une (très hypothétique) troisième saison.
Bonus: la première chanson de la nouvelle saison, qui s’intitule… “New Season”. Moins de cinq minutes après le générique et paf! le quatrième mur.
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