C’est grâce à Fulgan, beau-frère et néanmoins ami, que je me suis retrouvé dimanche passé au concert de Eleine et Ignea, au Pont Rouge de Monthey, une soirée sous le signe du metal symphonique en mode vénère.

Si vous avez lu mon billet sur la convention OctoGônes, vous savez déjà que la journée fut assez épique, tout ça pour arriver vers 17 h devant les portes de la salle. C’est tôt! Je crois même que c’est la première fois que je vois le quartier de jour. La raison en est que Fulgan avait pris l’option « meet & greet ». Je vous avais déjà dit que j’ai le meilleur beauf du monde?

Pour ceux qui ne connaissent pas le coin en question, Pont Rouge est une salle de taille moyenne, avec environ 350 places. Elle est située dans une zone industrielle, mais sur la même rue où habitait ma grand-mère il y a plus de vingt ans (c’est une très longue rue). Pour ce concert, la salle arborait une crash-barrière, ce qui a sans doute un peu abaissé la jauge.

Et donc, Fulgan, sa dame et moi, avec une demi-douzaine d’autres, nous sommes retrouvés à discuter et à prendre des photos avec les membres de Eleine. C’était vraiment un moment très cool, avec partage d’anecdotes et un petit coup d’œil sur la vie d’un groupe en tournée. Conseil aux musiciens: gardez un vrai-boulot-qui-paye-les-factures.

Et c’est un peu plus d’une heure plus tard que les portes de la salle s’ouvrent pour la plèbe (peuh!). La salle va se remplir gentiment; peut-être pas complètement, mais pas loin. Petite déception: les quelques bières qui ne sont pas du tout-venant partent très vite et il n’y a pas non plus de petite restauration cette fois-ci. Heureusement, on a prévu quelques snacks; ça suffira pour la soirée.

Ignea (metal symphonique, Ukraine) en concert au Pont Rouge de Monthey (VS, Suisse), le 20 octobre 2024. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

Vers 19 h 45, Ignea monte sur scène. Il s’agit d’une formation ukrainienne qui propose un metal symphonique tirant nettement vers le death, avec une chanteuse qui alterne chant clair et saturé. J’en avais entendu parler par l’ami JC, qui avait consacré une Chronique en Images à leur dernier CD, mais comme l’article est resté dans la Pile de la Honte, je découvre le groupe sur scène.

Avec ce genre de proposition musicale, je n’étonnerai personne en affirmant que ça boîte grave. Les compositions sont énergiques, voire énervées, mais tout en gardant un fond mélodique très présent, avec quelques sonorités orientales plutôt surprenantes (mais justifiées par le fait que leur album parle d’une photographe ukrainienne qui a voyagé à travers le monde au début du XXe siècle). Mention spéciale aux claviers, un géant en pardessus manipulant une keytar comme si c’était un tranchoir.

Ignea va jouer environ trois quarts d’heure devant un public déjà très présent et très enthousiaste. En attendant la suite des réjouissances, il est temps d’aller s’hydrater. Non, pas avec une bière, bande de petits malins… mais avec un cidre.

Eleine (metal symphonique, Suède) en concert au Pont Rouge de Monthey (VS, Suisse), le 20 octobre 2024. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

Il est à peu près 21 h quand Eleine arrive, sous les hurlements de la foule en délire, et lance un show en mode power-metal symphonique là encore bien intense.

C’est bien sûr Madeleine Liljestam, la chanteuse du groupe, qui accapare les feux de la rampe avec son costume, entre déesse égyptienne et prêtresse de Kali, et ses mouvements de danse. Mais Rikard Ekberg, co-fondateur du groupe, est également très présent avec son maquillage bestial, son jeu de guitare et ses vocaux saturés. Cela dit, les trois autres musiciens ne sont pas en reste et virevoltent dans une chorégraphie très maîtrisée, tout en balançant la purée comme si c’était l’heure de la cantine.

Je dois vous avouer que, si je connais Eleine, je n’avais encore une fois pas écouté le dernier album. Mais ce n’est pas très grave: de ce que j’ai entendu, le style n’a pas radicalement changé depuis Dancing in Hell. Le groupe reste sur un registre entre metal symphonique classique et power-metal vénère. C’est très efficace.

Et j’aime autant vous dire que le public, il était à fond. Ça tombe bien: les musiciens, dont c’était la dernière date de leur tournée, aussi. Du coup, ça a bien poutré – même si, par rapport au mosh-pit géant du concert de Slift, le mois passé, c’était plutôt bon enfant.

Enfin, après une heure et quart d’un show bien intense, Eleine prend congé et les lumières de service se rallument. C’est tôt, mais en même temps, on n’est pas volés et si ça permet de finir tôt un dimanche soir, ce n’est pas plus mal. Et d’ailleurs, le temps de passer au merch pour récupérer t-shirts et CDs, nous rejoignons nos pénates respectives un peu avant minuit.

En conclusion, c’était un excellent concert: deux groupes au top, un public à fond, une salle très sympathique avec un son très correct et des lights classiques, mais efficaces. Le seul défaut, c’est que je ne peux pas vous dire d’aller les voir quand ils passent en là par chez vous, vu que c’était la dernière date de leur tournée. Mais vous admettrez que c’est mineur.

Comme d’habitude, vous pouvez retrouver ce live-report en vidéo, sur YouTube et sur Peertube, ainsi que les photos du concert sur Flickr, sous licence Creative Commons.

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