Il y a des gens qui aiment bien les concepts. Les prog-heads, par exemple, mais aussi les post-rockers, comme dans le cas de Hubble et de son album du même nom, qui parle de la conquête spatiale et, plus précisément, d’Apollo 11.
Trio breton, originaire de Rennes et formé en 2022, Hubble propose ici un post-rock instrumental très planant, avec de grosses influences prog et parsemé d’extraits d’archives sonores.
Il s’agit ici du premier album du groupe, récupéré via un service presse. Un album d’ailleurs plutôt resserré question format: trente-six minutes, six pistes, avec un epic de plus quatorze minutes au milieu.
Dans le post-rock, il y a souvent des formations qui jouent la carte de l’énergie, du rock énervé et des montées en puissance explosives (pour ne pas dire orgasmiques). Ce n’est pas trop le genre de Hubble.
Leur musique, sur cet album, est reposée, parfois même contemplative (à part peut-être sur la dernière piste, « Sleepin’ Bear »). Ce sont des paysages, des impressions, des ambiances. Ce n’est pas plus mal, notez; d’autant que le tout est franchement réussi. Mais ça peut déstabiliser ceux qui s’attendaient à plus d’énergie.
Et malgré son format court, Hubble fait également une belle démonstration de maîtrise sur la forme longue, à commencer par l’epic « Landing, First Steps, Lift Off ». Du coup, c’est beaucoup du planant au long court et c’est plutôt sympa.
Hubble est donc à la fois un groupe et un album qui, à défaut d’être transcendant, est franchement agréable. Il est plus à recommander aux amateurs de post-rock tendance apaisée qu’aux excités du fuzz. Il est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo live-session de « Voyage »
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Je l’ai écouté et je dois dire que j’ai décroché lors de l’épic. Dommage, mais cet album n’ira pas rejoindre ma collection de post-rock déjà bien fournie !