Heart of Isolation (en solo) à Genève

C’est l’ami Gérard Fois qui m’a prévenu par réseau social: « Je vais jouer du prog avec mon projet Heart of Isolation à Urgence Disk, tu viens? » J’ai dit oui: que voulez-vous, quand on m’appâte au prog, je suis faible.

Urgence Disk, c’est une petite boutique sise dans le bâtiment de L’Usine, à Genève, qui fait de temps en temps des concerts. J’y avais vu les Erkonauts il y a presque dix ans. À l’époque, j’avais dit « mon salon est plus grand » et ça ne s’est pas arrangé, vu que j’habite désormais dans une villa.

Quant à Gérard je vous en ai déjà parlé pour son autre groupe, Eternal Flight. Il se trouve que Gérard est aussi sensible aux sonorités prog et a donc monté ce projet, Heart of Isolation, pour le moment en solo.

Et donc, après le boulot, go L’Usine et c’est parti pour une petite heure en quasi-tête à tête avec le multi-instrumentiste. Alors oui, c’est Gérard tout seul, avec une panoplie de guitares et des enregistrements. Et c’est aussi devant une foule estimée à dix personnes, inclut le musicien lui-même et le barman-technicien d’Urgence Disk.

Ouais, il a pas trop de chance avec les concerts à Genève, ces temps…

Mais bon, ça ne va pas l’empêcher d’enquiller six-huit morceaux plutôt longs, dans un style que personnellement je rapprocherais du néo-prog de la deuxième moitié des années huitante, dans sa période la plus « pop » disons, voire d’Arena pour quelques pistes un peu plus péchues. Gérard, lui, parle plus volontiers de Pink Floyd et Steven Wilson, ce qui se défend également.

C’était plutôt cool. Heart of Isolation propose un rock progressif accessible, aux teintes mélancoliques, parfois bluesy, chanté en anglais. L’ensemble mais pas forcément transcendant non plus, ça reste assez « classique » dans ce style, mais c’est agréable.

Le côté « concert à moi tout seul » est toujours un peu bizarre. Même si ça n’en est pas, ça a un côté playback qui me dérange un peu; ce que j’appelle « le syndrome de l’instrument invisible » poussé à son paroxysme.

Mais après en avoir discuté avec Gérard (après le concert, on est allé en « backstage » avec les quelques spectateurs survivants), c’est quelque chose qu’il a envie de changer. Il cherche d’ailleurs des musiciens pour ce faire. Il a aussi comme projet de faire un album complet; il a déjà quatre pistes sur Bandcamp.

Je dirais bien que la soirée s’est prolongée tard dans la nuit, mais en fait, pas vraiment: j’étais à la maison avant 21 h. Ce qui n’est pas plus mal: le concert était sympa, mais j’avais le boulot le lendemain et quelque part, j’aimerais éviter de me faire des soirées de ouf toutes les semaines; je ne me fais pas plus jeune non plus.

Les quelques photos de la soirée sont sur Flickr, sous licence Creative Commons. J’en ai profité pour tester le plug-in DxO PureRAW dont avait récemment parlé JC et, pour l’élimination du bruit, c’est en effet plutôt bluffant.

Je ferai peut-être un Radio-Erdorin Live plus tard dans le mois; là, j’ai déjà un peu trop de trucs sur le feu. En attendant, vous pouvez voir la vidéo du concert, streamé par Urgence Disk, sur YouTube.

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4 réflexions au sujet de “Heart of Isolation (en solo) à Genève”

  1. Les petits concerts d’obscurs artistes, ça ne remplit pas les salles, et j’ai connu pire que ça.
    Mais c’est bien de leur donner un coup de projecteur.
    DXO Pure Raw t’a convaincu ? Pas d’aberrations chromatiques ? Les photos font un peu molles. J’hésite encore…

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    • DXO est efficace contre le bruit, mais je ne l’ai pas trouvé super-pratique à l’usage et je n’ai pas trop envie d’engager près de 150 boules dedans. Quant aux aberrations chromatiques, quand tu shootes de concerts, comment dire?…

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      • Effectivement c’est assez laborieux, surtout le temps traitement.
        Oui c’est vrai en concert, les aberrations chromatiques, on s’en fout un peu des fois.

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        • Le temps de traitement n’est pas trop un problème avec le processeur de concours que j’ai, mais c’est surtout que le traitement se fait sur le RAW pur, pas en post-traitement.

          Et c’est pas tant qu’on s’en fout un peu, des aberrations chromatiques, mais plutôt que les concerts sont le plus souvent des grosses aberrations chromatiques en soi. Et sonores aussi, mais c’est un autre problème. 😉

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