God Is an Astronaut à Genève

Cet article est le numéro 58 d'une série de 92 intitulée Radio-Erdorin

Ça faisait longtemps. Oui, je sais, je dis souvent ça ces temps. Mais avant ce concert de God Is an Astronaut à l’Usine de Genève, avec Oh Hiroshima et What Aleph Said, le précédent c’était Galaad, il y a six mois. Longtemps, donc.

Du coup, c’est de nouveau une belle soirée spéciale post-rock que nous propose Post Tenebras Rock (comme son nom l’indique, en fait). Et c’est aussi, pour moi, l’occasion d’étrenner mon nouveau matos photo. Ça ne s’est d’ailleurs pas fait sans mal.

Comme d’habitude, j’arrive avec une bonne demi-heure d’avance devant les portes – fermées – de l’Usine. La foule est plutôt clairsemée, mais ça va vite changer et, au final, le concert va se faire à guichets fermés ou presque.

Ça ne m’arrange pas forcément (difficile de faire des photos au milieu d’une foule compacte), mais c’est plutôt une bonne chose pour la salle et pour les groupes.

What Aleph Said à l'Usine de Genève
What Aleph Said à l’Usine de Genève, le 20 mai 2022. Photo: Stéphane Gallay (CC-BY)

En parlant de ces derniers, c’est d’abord What Aleph Said qui monte sur scène. Comme il y a quatre ans avec Toundra, les Lausannois ouvre la soirée avec un set de cinq pistes et quarante-cinq minutes, principalement axé sur des pistes inédites, prévues pour un prochain album.

Je sais que je n’ai pas toujours été tendre avec ce groupe – et avec des groupes de post-rock en général. Mais force est de constater que, sur scène, le quatuor sait de quoi il parle. On a le droit à une belle démonstration de montées en puissance, dans les morceaux comme dans le set. Le groupe développe une grosse énergie et se transcende sur scène.

Oh Hiroshima à l'Usine de Genève
Oh Hiroshima à l’Usine de Genève, le 20 mai 2022. Photo: Stéphane Gallay (CC-BY)

Vient ensuite Oh Hiroshima, une formation venue de Suède. Je ne connaissais pas – enfin, juste de nom. C’est un tort. Le groupe joue un post-rock très accessible, partiellement instrumental, mais également avec des partie chantées.

Sur scène, c’est de nouveau une grosse claque. Les compositions sont plutôt courtes, mais toujours empreintes d’une intensité impressionnante. Même les morceaux qui présentent des passages calmes se terminent en apocalypse.

Si la foule été restée à une distance respectueuse de la scène lors du premier set, elle est désormais nettement compacte. L’Usine s’est bien remplie et l’ambiance monte en même temps que les degrés (et, diront les mauvaises langues, le taux de CO2).

God Is an Astronaut à l'Usine de Genève
God Is an Astronaut à l’Usine de Genève, le 20 mai 2022. Photo: Stéphane Gallay (CC-BY)

Il est maintenant 22 h30, et c’est l’heure de la tête d’affiche. God Is an Astronaut, formation irlandaise active depuis une vingtaine d’années, monte donc sur scène devant une foule nombreuse et tout acquise à leur cause.

Le groupe va enchaîner un set de presque une heure et demie, y compris un vrai-faux rappel (où deux musiciens quittent la scène, pendant que les deux autres se planquent derrière les amplis).

La set-list est principalement centrée sur les deux derniers albums, Epitaph et Ghost Tapes #10, mais le groupe joue aussi quelques pistes de All is Violent, All is Bright et même de leur premier opus, The End of the Beginning, dont c’est le vingtième anniversaire cette année (avec un album live à suivre).

Par rapport à ma précédente expérience de God Is an Astronaut en live, à Annecy en 2015, j’ai l’impression que le groupe a encore pris du muscle. En concert, leurs compositions frôlent le post-metal, avec des riffs de gros calibre, du genre à faire des trous dans les géantes bleues.

Je l’ai déjà dit, mais je le répète encore: le post-rock est un genre musical qui se transcende en live, plus peut-être que n’importe quel autre. Même des compositions que je trouve meh en album prennent une dimension stratosphérique en concert.

Du coup, merci encore à PTR de nous offrir une soirée exceptionnelle, avec trois groupes de très haute tenue. Et merci au public d’avoir répondu présent en masse.

Vous retrouverez mes photos sur Flickr; comme mentionné, ce sont les premières avec le Sony A7 IV. Ça a été un peu galère au début – raison pour laquelle tout le set de What Aleph Said a été shooté en f/8 (je n’ai pas trouvé comment changer le réglage avant la pause). Mais bon, c’est pas mal.

Enfin, disons que j’ai déjà fait pire.

Et, en parlant de pire, cette rubrique existe également en épisode vidéo de Radio-Erdorin, sur YouTube et sur Peertube.

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Radio-Erdorin, février 2022Radio-Erdorin: bilan de fin de saison

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5 réflexions au sujet de “God Is an Astronaut à Genève”

  1. Je n’avais plus de pieds et les lombaires bien entassés mais fichtre que ça faisait du bien de les revoir ! Merci pour la revue et les photos !

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    • Ah ben ouais, on n’a plus l’habitude. Faut prévoir un stage de remise en forme avant de recommencer les concerts. 😉

      Mais c’était cool de te revoir.

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  2. Un vrai concert ? Avec des vrais gens et des musiciens ? Pas un truc en streaming ? Ça fait trop longtemps, au moins six mois pour moi aussi, je crois que c’était avec Galaad également, ou pas loin. Quelle chance… Bon f 8 c’est abuser. En concert je photographie en 2.8, parce que là, je ne sais pas à combien d’Iso tu es monté mais ça pique les yeux. Tu fais un post traitement sur les ISO ensuite ?

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    • Pourtant, je n’étais qu’à 3200 ISO, ce qui est moitié moins qu’à mon habitude, et j’ai fait une réduction de bruit. Mais je ne maîtrise peut-être pas tous les réglages Lightroom sur ce point.

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      • En effet 3200 c’est tout à fait acceptable sur un Nikon, je m’autorise jusque 4000 Iso en live. Pour Lightroom, y a pas grand chose à faire, Augmenter la luminance, diminuer le détail, baisser le gain…

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