Récemment, Fred Dubois, un de mes spectateurs de Radio-Erdorin, me dit « tu connais un groupe de prog suisse qui s’appelle Flame Drop ». Bien évidemment, je fais mon malin et je réponds « ah oui, mais c’est Flame Dream ». Sauf que non, il s’agissait bien de Flame Drop, plus précisément de l’album Beyond Cosmic Infinity.

Flame Drop est un duo: Felix Waldispühl (batterie, claviers et autres), originaire de Zurich, et Roland Hegi (basse, guitares, claviers et production), de Bâle. Ils ont lancé ce projet en 2022 pour proposer un rock progressif instrumental très influencé par Pink Floyd, mais pas que.

Beyond Cosmic Infinity est leur premier album. Il compte sept pistes, pour une durée d’un peu plus d’une heure. Il comporte la bagatelle de trois epics, de onze, treize et quinze minutes, les quatre autres pistes s’échelonnant entre quatre et six minutes.

Je suis toujours un peu appréhensif sur les albums instrumentaux, surtout en prog. C’est un peu paradoxal, parce que souvent ce que je préfère dans ce style, ce sont les passages instrumentaux. Mais sur ce point, Flame Drop est plutôt convaincant.

Il faut dire qu’il y a pas mal de variété dans les compositions de Beyond Cosmic Eternity – même si, comme je ne suis jamais content, je pourrais ajouter « parfois trop ». Certains passages me rappellent un peu du Satriani, d’autres des albums plus dans la veine new-age / ambiante.

Alors oui, clairement, Pink Floyd est l’influence majeure des titres. Ça tourne même parfois au pastiche, avec beaucoup de sonorités qui rappellent Dark Side of the Moon (décidément, il y a quelque chose avec les groupes suisses qui pastichent cet album…). Notamment les vocalises féminines sur l’epic final « The Great Beyond ».

Flame Drop flirte pas mal avec le rétro-prog et sonne très « classique », d’une certaine façon. Mais Il y a clairement une grande maîtrise chez les musiciens et un soin dans les compositions qui font de Beyond Cosmic Eternity un album plutôt agréable à écouter, avec quelques passages enthousiasmants.

L’album est à découvrir sur Bandcamp et j’en recommande au moins une écoute aux prog-heads.

Bonus: la vidéo turboconceptuelle (et turbolongue) de « Astral Projection »

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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