Dyssebeia: Garden of Stillborn Idols

Vous pensez que je suis un influenceur? En vrai, je suis un influençable. À preuve, cet album de Dyssebeia, Garden of Stillborn Idols, que Angry Metal Guy m’avait vendu comme du mélodeath à la Be’lakor ou Countless Skies et qui est… un peu différent.

Dyssebeia est une formation suisse – ce qui a sans doute aussi dû peser dans mon choix – et même genevoise, si j’en crois Metal Archives. Encore un groupe du coin que je ne connaissais pas, donc. Musicalement, ils jouent un death-metal mélodique avec pas mal d’éléments black – dans les guitares et les voix saturées plus proches du screech que du growl.

Garden of Stillborn Idols est le premier album du groupe; il dure un peu moins de trois quarts d’heure et compte huit pistes, entre quatre et six minutes. Rien d’inhabituel, donc.

Chose amusante: une rapide recherche sur le nom du groupe m’apprend que Dyssebeia est la déesse grecque de l’impiété. Une déesse pour les gens qui n’aiment pas les dieux, en quelque sorte. Ce qui semble montrer que la religion des anciens Grecs, c’est un peu comme la capitalisme: ça récupère tout!

Pour en revenir à la musique, la comparaison du metaleux fâché n’est pas complètement déconnante non plus: Garden of Stillborn Idols contient pas mal de passages très mélodiques, très aériens. Mais le mot-clé ici est « passages »: le reste de l’album est nettement plus râpeux.

Au reste, on est plus dans un metal brutal qui aurait des aspects mélodiques que le contraire. La voix et les guitares sont particulièrement agressives, même si ces dernières savent se montrer plus subtiles, voire techniques.

Mon sentiment final sur Garden of Stillborn Idols est à l’image de la musique: contrasté. Vous le savez sans doute si vous me suivez depuis un moment, je suis plus sensible aux aspects mélodiques du metal et ici, c’est plutôt le brutal qui domine. Cependant, je dois reconnaître à Dyssebeia une maîtrise impressionnante: pour un premier album, c’est de la belle ouvrage.

L’album est disponible sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Mors Tua, Vita Mea »

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