Druckfarben

Après quelques écoutes du premier album éponyme de Druckfarben, je peux conclure qu’ils ne viennent ni d’Allemagne, comme leur nom pourrait laisser le supposer, ni du Canada, comme leur biographie le prétend, mais de la planète Yes! Je vous ai mis le lien sur leur site Bandcamp, parce que leur site officiel, lui, vient de la planète “Argh! Autoplay”, comme hélas beaucoup d’autres, mais passons.

Bon, il fait vous dire que, sur la planète Yes, ils font un peu tout comme Yes. Alors il y a des ressortissants de la planète Yes, comme Glass Hammer ou Wobbler, qui font carrément dans le clonage massif, tandis que d’autres s’essayent à des choses un peu différentes, en incorporant les idées et sonorités anciennes avec des constructions et des influences plus modernes.

Il faut aussi vous dire que la planète Yes a beaucoup de problème avec les habitants de la planète Fanboy – encore une qu’il faudrait d’ailleurs raser au plus vite – qui vénèrent leurs dirigeants, mais méprisent, voire détestent les simples habitants. C’est un peu compliqué.

Donc, Druckfarben de Druckfarben. Comme vous l’aurez sans doute compris, ils font plutôt partie de la deuxième catégorie: celle qui essaye d’incorporer au style yessien des éléments plus modernes ou, à tout le moins, provenant d’autres influences. Bon, franchement, les autres influences restent quand même méchamment en retrait par rapport au référentiel premier. Disons que, surtout dans les instrumentaux, le groupe se permet des acrobaties quelque peu hors contexte.

Du coup, le dilemme est classique: soit on aime écouter du Yes qui ne soit pas joué par Yes et c’est un album qui est quand même assez jouissif, soit on va chercher les torches et on appelle ses compatriotes de la planète Fanboy pour aller brûler les hérétiques. Mon opinion sur les ressortissants fanboyistes étant ce qu’elles sont (c’est une engeance que je situe quelque part entre la chanson française et la crasse derrière le frigo), Druckfarben est un album que je recommande autant que je recommande le groupe Druckfarben.

En attendant qu’ils engagent un webmestre compétent, vous pouvez toujours aller sur le site Bandcamp y écouter l’objet et, le cas échéant, le télécharger pour la fort modique somme de neuf dollars canadiens.

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