Je crois que je suis arrivé à un point où je n’attends plus grand-chose de Dream Theater. Du coup, l’annonce de leur nouvel album, Parasomnia, m’a fait lever un sourcil, sans plus. À l’écoute aussi, et c’est un problème. En vrai, ça m’attriste un peu.
Pour les deux du fond qui roupillent (ou qui n’écoutent que du grind), Dream Theater est une formation américaine à qui on attribue, à tort ou à raison, d’avoir lancé le metal progressif avec l’album Images and Words, en 1992. En tout cas, on peut dire qu’ils ont posé un style – tellement qu’il semble avoir pris racine.
Sorti au début de cette année – j’ai dû attendre un bon moment avant de mettre la main sur le CD – Parasomnia est le seizième album du groupe. Il ne compte que huit pistes, mais parce que c’est du prog-metal, il dure plus de septante minutes, avec seulement deux titres de moins de sept minutes, dont deux epics de onze et vingt minutes.
La nouveauté de cet album, c’est le retour du fils prodigue, Mike Portnoy, batteur et membre fondateur de Dream Theater, après plus de quinze ans d’absence. Et c’est un peu tout ce que je peux en dire, parce que je dois avouer que ça ne m’a pas marqué plus que ça.
Alors Parasomnia n’est pas un mauvais album. Ne serait-ce que parce que le groupe n’est pas du genre à faire dans le mauvais (à moins d’un effort conscient – et là, je me retiens très fort de ne pas mentionner The Astonishing). Mais il n’apporte pas grand-chose de nouveau. Et en plus, il le fait sur plus d’une heure, ce qui est abusé.
Musicalement, on est dans le Dream Theater 101, la base de la base; ça se laisse écouter, mais déjà, en soi, c’est un peu décevant. Le fait est que, même après plusieurs écoutes, j’ai eu du mal à en retenir des éléments; j’avais conscience d’avoir écouté du Dream Theater et c’est un peu tout. Il manque sérieusement de pêche.
L’autre élément qui me chagrine, c’est la direction artistique en mode full IA générative. Déjà, en soi, c’est chelou. Genre, Dream Theater n’a pas les moyens de se payer des vrais artistes? C’est là qu’arrive le deuxième point chelou: c’est Hugh Syme, qui a déjà conçu plusieurs pochettes du groupe (et de Fates Warning aussi, entre autres) qui est crédité. Quoi qu’il en soit, je trouve le résultat peu glorieux et ça ne m’encourage pas non plus à faire beaucoup d’efforts sur cet album.
Je serais tenté de faire un parallèle entre cet album et celui de Nightwish: je ressens dans les deux cas un certain manque d’inspiration – qui est peut-être aussi une lassitude ma part, pour deux groupes que je suis depuis trente ans (peu ou prou).
Ma conclusion sur Parasomnia pourrait se résumer par « meh ». Ce n’est pas très enthousiasmant, mais pas mauvais non plus. Si je n’en attendais pas grand-chose, j’espérais quand même mieux de Dream Theater, parce que ça reste quand même un de mes groupes de cœur. Soit c’est le groupe qui a vieilli, ou alors c’est moi. Ou les deux.
Bonus: la vidéo de « Night Terror »
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16/04/2025 at 14:25
Bon ben ça me rassure, je ne suis pas le seul.
Prochaine victime Steven Wilson ?
16/04/2025 at 14:26
Pas encore reçu l’album, mais j’ai moins d’attentes.