DarkFlow: Insane Circus

Au moment où j’écris ces lignes, c’est le premier août, fête nationale suisse, du coup pourquoi ne pas chroniquer l’album d’un groupe suisse? D’autant que ça faisait un moment que je voulais vous parler de DarkFlow, qui vient de sortir un nouvel album, Insane Circus.

DarkFlow est une formation lausannoise de shock-rock – genre Ghost ou Alice Cooper, mais plus avec une tonalité musicale dans le style circassien malsain, comme le titre de l’album l’indique. Je les avais vus en concert à la Fête de la Musique l’année passée et j’avais été plutôt impressionné par leur performance. En album… c’est plus mitigé, mais j’y reviendrai.

Insane Circus est le deuxième album du groupe. Il dure un peu plus de trois quarts d’heure, avec neuf pistes de taille moyenne, entre trois et cinq minutes, sauf pour deux compositions plus longues, de sept et huit minutes.

La particularité de cet album, c’est sa tonalité très sombre, avec une thématique autour de la douleur et du mal-être. Le fait est que Sean Horror, le très théâtral chanteur de DarkFlow, qui a également écrit les paroles, est atteint de plusieurs neuropathies particulièrement peu sympathiques.

Insane Circus est donc, en quelque sorte, un concept-album autobiographique sur la douleur. Ce qui est tout de suite moins drôle. Je le mentionne également parce que ça peut faire une dissonance cognitive potentiellement dérangeante entre le sérieux – voire le tragique – du sujet et le côté grand-guignol des sonorités.

Dans l’ensemble, je l’ai trouvé plutôt impressionnant – plus enthousiasmant que 6, le précédent (et premier) album du groupe. Plusieurs compositions ont un côté grandiose et puissant qui colle parfaitement avec l’ambiance « cirque dément » du titre.

Des titres comme « Suicidal Headaches », « Eternal Suffer », « It’s Getting Darker » ou « The Masochist » (je vous avais prévenu pour le thème), ou « … And Get Well Soon » envoient méchamment du bois. Je suis moins fan d’une piste comme « Let Me See You » (même si j’aime bien les chats).

DarkFlow confirme ici le potentiel que j’en avais perçu sur scène l’année passée, avec un metal puissant et maîtrisé. Je mettrais cependant un bémol: Sean Horror, le chanteur du groupe, a un accent qui est parfois très marqué. Assez pour ce que ça me dérange, s’entend. Pas très souvent – moins que sur 6 – mais un peu quand même.

Cependant, c’est un défaut vraiment mineur au vu (et à l’ouï) de l’ensemble. Insane Circus est un album très recommandable dans son genre shock-rock secoué. DarkFlow a de solides atouts pour se faire un nom sur la scène suisse – et au-delà. Sans jeu de mot. Je me réjouis d’ailleurs de les voir en concert en décembre, avec Magoyond et les Fatals Picards.

Vous pouvez trouver Insane Circus sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « The Masochist »

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2 réflexions au sujet de “DarkFlow: Insane Circus”

  1. Sean Horror m’a fait remarquer qu’il n’est pas le principal compositeur de DarkFlow, comme je l’avais marqué précédemment (c’est Florian Perrotti avec l’aide de Greg Whooper). C’est corrigé, toutes mes excuses pour la confusion.

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