« The Kaiju Preservation Society », de John Scalzi

Au tout début de la pandémie, Jaime perd son boulot de cadre au sein d’une start-up de livraison et se voit contraint d’accepter un job de livreur. Jusqu’au moment où un client lui propose de rejoindre une mystérieuse organisation non-gouvernementale, qui s’avère être The Kaiju Preservation Society, titre du nouveau roman de John Scalzi.

En fait, « roman » est un titre un peu trompeur. The Kaiju Preservation Society est plus une sorte de récit de voyage d’un fan de science-fiction qui découvre un monde, une Terre parallèle, sur laquelle des créatures gigantesques existent. « Gigantesque », comme dans « cette montagne me regarde et elle a un réacteur nucléaire biologique ».

John Scalzi s’amuse beaucoup à expliquer scientifiquement – ou, à tout le moins, de façon plausible – l’existence de ces créatures, théoriquement trop grandes pour exister et qui ont donné naissance, dans notre monde, à ces fameux kaijus, les monstres géants de la culture populaire japonaise. Genre, Godzilla.

Son héros, Jaime, est un « simple » universitaire qui se retrouve à jouer les manutentionnaire pour une bande de doctorants quelque peu fantasques. Son leitmotiv, c’est « je soulève des trucs ». Mais surtout, il découvre l’écosystème particulier de ce monde parallèle: plus chaud, plus riche en oxygène, il abrite – outre les kaijus – une faune et une flore très particulière.

Cette Kaiju Preservation Society – « Société protectrice des Kaijus », pour reprendre le titre façon du bouquin s’évertue à comprendre comment ces bestioles fonctionnent et, surtout, à éviter qu’elles passent dans notre monde – ce qui peut arriver quand des incidents nucléaires affaiblissent la barrière entre mondes parallèles. Volontairement ou non.

C’est principalement grâce à l’article du blog De l’autre côté des livres que j’ai eu envie de lire The Kaiju Preservation Society et je ne le regrette pas. J’ai plutôt bien aimé, mais je dois reconnaître que ça tient un peu du plaisir coupable. Scalzi lui-même, dans sa postface, parle de son bouquin comme d’une « chanson pop ».

Disons qu’on sent que l’auteur se fait plaisir en décrivant cet improbable univers, ses non moins improbables habitants et la joyeuse bande de scientifiques déjantés qui observent le tout. Le défaut est qu’on a un peu l’impression qu’il a oublié l’intrigue en route et qu’il se dépêche, aux deux-tiers du bouquin, de raccrocher les wagons.

Mais bon, c’est un défaut assez mineur, puisque le voyage est très amusant, et qu’au final The Kaiju Preservation Society se lit plutôt vite. Une chouette lecture de vacances, je vous le recommande.

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