Skyfall

Skyfall, c’est le nouvel opus de l’agent double-zéro-sept, autrement dit Bond, James Bond. On a d’ailleurs bien failli ne pas le voir, vu que la queue pour la séance en VO allait jusque hors du cinéma; j’ai cru un moment que tout le multiplex était évacué…

Skyfall conclut la trilogie lancée avec l’arrivée de Daniel Craig dans le rôle-titre – Casino Royale et Quantum of Solace étant les deux autres – et qui est censée former une sorte de reboot de la franchise. Je ne suis pas 100% convaincu par la démarche, ni par Craig dans rôle de Bond (trop monolithique), mais admettons.

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Stargate Universe

Vendredi soir, nous avons enfin terminé les deux saisons de Stargate Universe (SGU pour les intimes), dernière déclinaison en date (et sans doute avant un bon moment) de la franchise Stargate qui aura occupé nos écrans pendant presque vingt ans.

Sans aller jusqu’à dire qu’il était temps que ça se termine, j’ai du mal à être enthousiasmé par cette série, qui a d’ailleurs été visiblement arrêtée en plein vol par les studios. Pourtant, elle ne manque pas d’attraits, sur le papier en tous cas.

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Dylan Dog

Ah ben ça faisait un moment qu’on n’avait plus vu un nanard de ce calibre! Je préfère vous prévenir tout de suite: Dylan Dog, film fantastique basé sur les bandes dessinées italiennes éponymes et mettant en scène un détective spécialisé dans le paranormal, lui aussi éponyme, n’est pas bon.

Il n’est pas non plus mauvais; enfin, pas complètement: disons qu’il se situe, au niveau des idées, du rythme et de certaines scènes, au niveau d’une honnête série B, mais ces bonnes intentions sont tirées vers le bas par une intrigue décousue, des acteurs peu crédibles et des astuces de mises en scène éculées (comme la voix-off du narrateur, façon film noir des années 1950).

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Sur la piste du Marsupilami

Sur la piste du Marsupilami

Bon, j’avoue: la principale raison que j’ai eue de voir Sur la piste du Marsupilami, c’est Alain Chabat. Cela dit, je ne regrette pas vraiment: même si ce n’est pas au même niveau que le bluffant Mission Cléopâtre, ce film prouve une fois de plus que l’animal (Chabat, donc, pas le marsu) est un grand fan de ciné et de BD.

On y suit donc un journaliste d’investigation sur le retour plus diva que compétent (Chabat en personne), lancé dans la jungle de Palombie avec pour mission de rapporter un scoop, sinon c’est la porte.

Il y croise, dans l’ordre mais en pagaille, un dictateur fan d’une certaine chanteuse québecoise, un vétérinaire un brin escroc (à moins que ce ne soit le contraire), la légendaire tribu des Payas et leur prophétie, un botaniste que la peur de la mort a rendu un brin mégalo, et bien entendu une bestiole avec une très, très longue queue.

Sur la piste du Marsupilami sent bien le film “tous publics”: la violence y être très cartoonesque (personne ne meurt), il y a des enfants et des animaux mignons et presque pas de gros mots. C’est plutôt gentillet, mais il y a malgré tout des moments de pur génie dans le gag visuel (la première rencontre avec les Payas, par exemple). Je reste un peu sceptique quand à la bestiole animée, qui est certes mignonne, mais trop artificielle.

Par certains côtés, c’est très fidèle aux bandes dessinées de Franquin sur le marsupilami, ou celles se déroulant en Palombie; il y a d’ailleurs un clin d’œil assez appuyé au génial créateur dans le film. Ce n’est d’ailleurs pas le seul clin d’œil, comme le lama nommé Ganja (après l’âne Cannabis).

Une critique de Télérama, au dos de la jaquette du DVD, résume assez bien le film et mon opinion sur celui-ci: “J’avoue, j’ai ri.” Je ne suis pas entièrement convaincu par l’ensemble, mais on doit laisser ça à Chabat: il sait manier l’humour (certaines de ses ellipses comiques sont de pures merveilles).

Je vous recommande donc ce film pour rire un coup, surtout pour les sales natalistes entre vous, qui pourrez inviter vos monstres au visionnage sans risquer le traumatisme. Tant qu’à faire, suivez le générique jusqu’à la fin, pour les petites saynètes qui l’émaillent et pour les quelques gags glissés dans les crédits.

John Carter of Mars

Nouvelle séance de rattrapage cinéma hier soir avec, pour une fois, un film que j’ai regretté de ne pas avoir pu voir au ciné: John Carter of Mars. On va résumer l’intrigue simplement: un Terrien de la fin du XIXe siècle, ancien soldat de la Guerre de Sécession, se retrouve sur une planète Mars habitée (et nommée par les autochtones Barsoom), impliqué dans une guerre civile.

Alors c’est de l’aventure edwardienne (le bouquin originel, A Princess of Mars, a été écrit il y a pile cent ans), signée Edgar Rice Burrough, ce qui signifie que c’est truffé de clichés (princesse à sauver, bons sauvages, héros ancien militaire confédéré, etc.) et de bons sentiments. Mais, si on rentre dans l’histoire, ça a un côté voltigeant et grande aventure plein la gueule qui est très plaisant et même plutôt enthousiasmant.

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Comment (ne pas) faire de la direction artistique

Ou: “le lupanar s’illustre”. Car, à l’heure où je vous écris, les fichiers du Secret du Domaine des trois sources – autrement dit, de la campagne lupanar – devraient être sur les serveurs de l’imprimeur. L’occasion donc pour moi de revenir sur tous les ratés qu’a connu la direction artistique de ce projet.

Alors bon, posons tout de suite le point suivant: grâce aux efforts et aux talents conjugués de Nathanaël Fis, LohranSébastien Lucas, Arnaud Stouffs, Le PiXX et X-aël, plus Psychée pour les études préliminaires, ça va être beau. Quelque part, j’ai un peu l’impression que ce ne sera pas grâce à moi.

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Total Recall

La séance de cinéma d’hier soir a été précédée des dialogues suivants, d’abord jeudi: “On devait pas aller voir un film ce samedi?” – “Oui, mais j’ai oublié quoi.”; puis vendredi: “Ah, ça y est, je me souviens de ce qu’on voulait aller voir au ciné et c’est normal qu’on est oublié: c’était Total Recall.” Logique.

Si j’étais méchant, je dirais qu’on aurait mieux fait de ne pas s’en rappeler: ce film est plutôt médiocre. En fait, pour être très précis, il est décevant. Il prouve que s’il est possible de faire un bon film avec un blockbuster décervelé, il est beaucoup plus difficile de faire du blockbuster avec un minimum de cerveau, parce que juste un minimum, ce n’est pas assez.

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The Expendables 2

Ah, The Expendables 2! Enfin un film qui allie beauté éthérée des images et puissantes allégorie de la condition humaine, qui… Ouais, bon: c’est pas la peine, on n’y crois pas une seconde! Par contre, si je dis “testostérone, explosions, gerbes de sang, plus d’explosions, répliques qui tuent, fusillade et encore plus d’explosion”, déjà plus. Attention, je spolie un peu par la suite, mais si vous allez voir ce film pour le scénario, c’est bien fait pour vous!

La SNCF massacre le cinéma américain

Je n’aime pas la pub, mais la dernière campagne de la SNCF, pour la promotion du Festival du cinéma américain de Deauville, m’a bien fait rire. En cause, une accumulation de jeux de mots plus ou moins foireux mettant en scène des noms de films américains (ou des répliques célèbres d’iceux) et des gares françaises. Attention, ça fait un peu mal à la tête.

Battleship

Nouvelle soirée rattrapage en DVD hier soir, cette fois avec ce qui semble bien être l’idée d’adaptation cinématographique la plus “Wait, WHAT?” de la décennie, voire plus: Battleship, autrement “La bataille navale, le film.” Il doit être possible de faire plus naze, mais mon cerveau se refuse à l’imaginer.

Cela dit, pour le coup, les producteurs et scénaristes ont dû se dire que, tant qu’à donner dans le nawak, autant y aller plein pot et ajouter à l’idée de base des extra-terrestres. Des gros, des méchants, avec des vaisseaux spatiaux qui tirent des missiles en forme de pion.

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Ghost Rider: Spirit of Vengeance

Hier soir, après le traditionnel barbeuque du samedi soir, nous avons regardé Ghost Rider: Spirit of Vengeance. Ça devait arriver: à force de s’enquiller des séries de films de superhéros, on devait finir tomber sur un qui n’est pas terrible – à se demander même comment ça se fait que la proportion ne soit pas inverse.

À vrai dire, “pas terrible” est un euphémisme pour “médiocre” et certains de mes co-spectateurs sont même enclins à dire bien pire. Moi, j’ai bien aimé, mais, objectivement, ce deuxième opus des aventures du motard-à-tête-de-mort-en-flammes, que l’on dirait inspiré par un tatouage obtenu un soir de beuverie, n’est pas une réussite.

Déjà, on retrouve le dénommé Johnny Blaze, incarné par un Nicolas Cage un peu à la ramasse et dont le jeu oscille entre hystérie et accent texan, dans une baraque en ruine en Roumanie, sommé par un prêtre motard alcoolique et noir (et à peu près aussi français que Cage) de protéger un gamin fille d’une gitane et du diable.

Le reste de l’intrigue tient sur un ticket de métro vu de profil et se résume par quelques combats et poursuites spectaculaires (la capacité du Ghost Rider à transformer tout véhicule qu’il pilote en monstre de flammes réserve quelques scènes amusantes) et du remplissage mystico-mystique (avec Christophe Lambert en guest-star). Aux décors new-yorkais du premier film succèdent les friches industrielles et les carrières de Roumanie, ce qui est, je vous l’accorde, un changement plutôt original.

Seulement voilà: à un scénario anémique et à des acteurs peu inspirés s’ajoutent une mise en scène totalement hystérique et une volonté de se la péter sérieux alors que l’ensemble du film vire au nawak total. On aurait eu là matière à un délire façon From Dusk Till Dawn tout en décalage, j’aurais applaudi à une série B géniale. Pas de bol: serious movie is serious, sauf que non.

Sur le moment, j’ai bien aimé: Ghost Rider: Spirit of Vengeance est distrayant si l’on est bon public, mais complètement oubliable. Par contre, si on a des exigences, ça risque d’agacer. À réserver à une soirée bien arrosée…

Flander’s Company, saison 4

On ne change pas une équipe qui gagne: la quatrième saison de la Flander’s Company reprend très exactement les mêmes éléments des deuxième et troisième saisons, tout en y rajoutant un petit coup de volant scénaristique classique, certes, mais toujours efficace.

Nous retrouvons donc la fine équipe de la Flander’s – Hippolyte Kurzman, Caleb, Cindy, Armand Trueman et son frère Georges, plus l’innénarrable Gladys – qui, suite à un concours de circonstance débile à souhait, se retrouve confronté, dans l’ordre mais de façon non exhaustive, à un Grand Méchant dépressif, une faille dimensionnelle, des usurpations d’identité, des grandes amours contrariées et une invasion de zombies.

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The Dark Knight Rises

Chapitre final de la trilogie consacrée à Batman par le réalisateur Christopher Nolan, après Batman Begins et The Dark Knightc’est peu dire que The Dark Knight Rises était attendu. C’est une relecture modernisée et “réaliste” du personnage, dans un monde très noir, et qui commence d’ailleurs sur une séquence surprenante: un Bruce Wayne physiquement diminué, vivant en reclus depuis huit ans et qu’une série d’événements le visant personnellement va enfin faire sortir de sa retraite.

Question spectacle, c’est clairement de la belle ouvrage: malgré une longueur inhabituelle (deux heures quarante-cinq) et deux bières bues avant la séance, je suis resté scotché à mon siège tout du long. On en prend plein les yeux, plein les oreilles, sans jamais avoir l’impression d’être pris pour un imbécile. C’est à la sortie de la salle, quand vient le moment de la réflexion, que les choses se gâtent un peu.

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The Venture Bros., saison 2

Après avoir regardé la deuxième saison de The Venture Bros. et y avoir réfléchi sur les toilettes (ce qui est assez raccord), je suis arrivé à une réalisation: cette série est aux dessins animés américains des années 1970-1980 ce que Excel Saga est aux animes. C’est une sorte de cri – d’amour ou de haine, je ne sais pas trop; disons que, si c’est de l’amour, c’est de l’amour vache! Attention, je vais un peu spolier.

Or donc, la deuxième saison reprend après la mort – accidentelle et particulièrement stupide, comme il se doit – de Hank et Dean, les deux frangins décérébrés. Le Dr Orpheus, qui avait juré de les protéger jusqu’à la mort et au-delà (on est nécromant ou on ne l’est pas), a du mal à s’en remettre, alors que le père des deux débiles semble prendre ça plutôt à la légère. L’explication est bien évidemment à l’image de la série: foireuse et totalement décalée.

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William Sheller: Excalibur

Je n’aime pas la chanson française, mais William Sheller est sans doute le seul artiste qui m’empêchera de passer tout le troupeau au napalm le jour où je deviendrai dictateur du monde. Je n’ai pas non plus l’habitude de passer des clips vidéos dans ce blog, ou alors il faut qu’ils soient bien barrés. Excalibur”, tiré de l’album Ailleurs (1989), est de ceux-ci.

Mission:Impossible – Ghost Protocol

Séance de rattrapage DVD hier soir avec le quatrième opus de la franchise Mission:Impossible, Ghost Protocol. C’est du bon vieux gros blockbuster d’action/espionnage, avec des gadgets improbables, des plans tarabiscotés et des destinations exotiques, dans le but de sauver le monde du feu nucléaire que souhaite lancer un illuminé qui pense que c’est le seul moyen de faire évoluer l’humanité.

Le film lui-même est plaisant, sans plus. On y retrouve Tom Cruise, ce qui va sans doute ennuyer ceux qui y sont allergique, mais également Simon Pegg, qui joue comme d’habitude un nerd anglais, Jeremy Renner (Hawkeye dans le récent Avengers) et la très belle Paula Patton. Effets spéciaux bien barrés, quelques grosses explosions et des poursuites qui valent le détour.

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Minuscule

Les émissions pour les enfants, ce n’est pas que pour les enfants. Les producteurs qui, à l’instar de ceux de Minuscule, mini-série française, ont compris cela, ont tout compris, si vous voulez mon avis.

Minuscule, ce sont des épisodes de cinq minutes mettant en scène des insectes, en image de synthèse très cartoon, dans des décors filmés en prises de vue réelles. On a là une coccinelle très chieuse, qui prend la tête à des mouches très bêtes et qui finissent systématiquement par croiser la route d’une araignée très malchanceuse. Sans oublier les fourmis mégalomanes, les chenilles affamées, l’abeille flemmarde ou la petite araignée domestique.

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Fullmetal Alchemist: The Sacred Star of Milos

Je réalise à l’écriture de cette chronique sur le film Fullmetal Alchemist: The Sacred Star of Milos que je n’ai jamais dû vous parler de la série de dessin animé japonaise qui va avec. C’est un peu très con, parce qu’entre son côté steampunk tardif, son contexte géopolitique complexe et ses composants mystico-magiques, elle a tout ce qu’il faut pour appuyer sur mes boutons préférés. Blague eyldarin. Ou pas.

En résumé, les frères Elric, Alphone et Edward, recherchent un moyen de retrouver leur corps, perdu à la suite d’une expérience alchimique interdite. Un moyen possible semble être la “pierre philosophale”, un joyau extrêmement puissant, mais qui ne s’obtient qu’en sacrifiant de nombreuses vies; on n’a rien sans rien, c’est une des lois fondamentales de l’alchimie (l’échange équivalent). Du coup, les deux frangins se refusent à l’employer.

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Men in Black 3

Si vous voulez mon avis, Men in Black 3 est sans doute la démonstration qu’on peut faire quelque chose de raisonnablement agréable sur des prémisses objectivement pas folichonnes: un film pop-corn, avec peu de matière, beaucoup de sucre et de trucs éclatés avec des trous au milieu. Et si vous ne le voulez pas, lisez le blog de quelqu’un d’autre!

La licence Men in Black commence à sérieusement tirer à la ligne: le premier film donnait déjà dans l’hyperbole majeure, le deuxième allait encore plus loin dans le délire à base de culture populaire (conspirationnisme, extra-terrestres improbables, New-yorkais blasés), le troisième pouvait difficilement faire autre chose que de jouer avec le voyage dans le temps et, dans le même mouvement, visiter les origines du mythe.

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Dark Shadows

C’est un peu à reculons que je suis allé voir Dark Shadows, le dernier film du tandem infernal Tim Burton/Johnny Depp. D’une part, parce que ma dernière expérience avec ces deux zozos, nommément Alice in Wonderland, ne m’avait pas exactement laissé un souvenir impérissable, et d’autre part, parce que je n’aime pas les vampires. La seule chose qui m’avait à peu près convaincu, c’était la bande-annonce.

Bon, soyons très honnête, côté “génies en roue libre”, c’est largement moins pire que Alice, mais je suis quand même sorti de la séance avec une impression que je qualifierais de mitigée par pure bonté d’âme. Le problème est que, si l’idée de départ – un vampire enfermé dans un cercueil par une sorcière il y a deux cents ans se réveille en 1972 et entreprend de sauver l’entreprise de poissonnerie familiale – est amusante, son traitement pêche (ha! ha!).

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