Après une excellente première saison, la série américano-britannique Penny Dreadful revient pour une deuxième dose d’horreur gothique dans un Londres victorien du plus bel effet. Retour gagnant? Oui et non.

Disons les choses ainsi: le côté “League of Extraordinary Gentlemen” réaliste de la première saison est ici laissé quelque peu de côté, ce qui est probablement une bonne chose. Après les événements de la fin de la première saison, certains des personnages s’en vont vivre leur petite vie et le groupe se désunit. La série perd en cohérence, même si elle gagne en vraisemblance (ça faisait un peu trop jeu de rôles, façon “on ne sépare pas le groupe”).

Et si la trame se concentre principalement sur Vanessa Ives (Eva Green) et Sir Malcolm (Timothy Dalton), on a droit autour à quelque chose qui ressemble à une version grotesque d’un soap opera, avec coucheries à gogo. J’exagère un peu, mais sur les dix épisodes de cette saison, il y en a bien trois ou quatre qui font plus la part belle aux amourettes des personnages secondaires (Dorian Gray en tête).

On a tout de même droit à de beaux développements de personnages, notamment Ethan et Brona et, surtout, l’action se resserre dans les derniers épisodes et aboutit sur un final bien tendu et bien sanglant, avec des épilogues qui laissent présager des jours assez peu joyeux.

Malgré ces quelques bémols, j’ai bien aimé; la série vaut surtout par ses moments d’ambiance sombre et de fantastique (je suis moins fan du côté grand-guignol de certaines créatures, comme les “sorcières”), sa reconstitution historique d’une Grande-Bretagne à son apogée et par le jeu des acteurs.

Une troisième saison de neuf épisodes est d’ors et déjà prévue pour l’année prochaine. Je me demande un peu comment les auteurs comptent raccrocher les wagons après les événements du dernier épisode, mais ce n’est pas plus mal: ça montre qu’il y a encore des choses à dire.

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