Ce fut un week-end studieux; geek, mais studieux. But du jeu: se lancer dans la photographie de portrait, celle qui implique des éclairages, des costumes, du maquillage et toutes ces sortes de choses.

La photo et moi, c’est somme toute assez récent. Pendant longtemps, j’ai été allergique à ce que San-Antonio appelait les “conkodaks”, les touristes vissés à leurs appareils photo, et, par extension, à la photo en général.

Je suppose que c’est la photo de concert qui a servi de déclencheur – sans jeu de mot. Ça fait quelques années que je la pratique avec du matériel pas toujours très adapté; depuis environ un an et demie, je me suis mis à investir dans un équipement de qualité.

(J’ai aussi décidé, en concert, de suivre en grande partie la consigne des professionnels: “trois morceaux, pas de flash”. Ça permet de pouvoir ensuite profiter du concert en lui-même autrement qu’à travers le viseur de son appareil.)

C’est là qu’on voit que la photo, c’est vraiment un truc de geeks: ça implique des gadgets souvent très coûteux. Du coup, quand je vais dans des magasins hi-fi, je passe presque plus de temps à lorgner boîtiers et objectifs dernier cri que le matériel informatique. C’est dire!

Après, avec une épouse cosplayeuse, l’idée de faire une session photo en costume a commencé à s’imposer, ce d’autant plus qu’une copine avait elle aussi envie de s’y lancer. Donc, nouvel investissement pour de l’éclairage studio (premier prix, mais pas donné quand même), réquisition d’autres copines GNistes et débarquement dans le Valais!

L’intérêt de ces sessions est d’avoir une approche purement pragmatique, de tester des trucs. Les modèles testent leurs costumes et s’habituent à poser devant un appareil; les photographes s’entraînent à maîtriser leurs appareils et l’éclairage; on s’essaye aux bricolages de costumes, aux accessoires et au maquillage.

Le but, c’est que tout le monde apprenne, s’amuse et, pour ceux qui aiment ça, boive des bières. Et du cidre. Et de l’hydromel. Parce que Valais.

Bien évidemment, le samedi, il pleut. Du coup, on attaque par des sessions en intérieur. Première constatation: il faut de l’espace. On réquisitionne un salon de 5 x 5 m avec un grand mur blanc, mais c’est à peine suffisant. Surtout avec des modèles qui bougent beaucoup.

J’avais participé à un séminaire sur la photo à Geekopolis, précisément sur la photo de portrait; j’aurais apprécié un truc plus “séminaire”, plus pratique, mais un des points sur lequel insistait Nicolas Meunier, l’animateur – lui-même photographe professionnel – était que l’éclairage était le point crucial de la photo de portrait.

Je confirme et c’est ma deuxième constatation: l’éclairage, c’est important – et c’est le truc le plus difficile à maîtriser. En même temps, si c’était facile, tout le monde pourrait le faire.

Mon kit d’éclairage comportait deux lampes à éclairage continu de 65W (avec softbox et autres babioles) et ce n’est pas idéal; ça permet néanmoins d’avoir des résultats bien plus convaincants qu’avec un bête flash ou un éclairage domestique.

Je dis souvent du mal du Valais et des Valaisans – principalement parce que je suis valaisan moi-même – mais il faut reconnaître que, si on veut chercher des coins sympas où faire des séances photos en extérieur, on n’a pas besoin d’aller très loin. Du coup, le dimanche, on a pu faire une petite randonnée et quelques clichés en extérieur.

L’autre aspect auquel il va falloir que je m’intéresse de toute urgence, c’est le “développement” des images au format RAW. Ça permet d’améliorer grandement les images, mais pour le moment, j’en suis réduit aux réglages de base de Lightroom.

En résumé, ce genre de session est très enrichissante, mais ça montre aussi que, si la technologie photo est de plus en plus accessible au grand public, la maîtrise des techniques demande quand même un peu plus qu’un investissement pécuniaire et deux tutoriels et demie.

J’ai gagné des pex, mais je suis encore loin du niveau expert. Ça viendra, je suppose, mais il faudra plus de pratique. Et un peu de théorie, aussi.

EDIT: j’attendais l’accord des principales intéressées (les modèles, donc) pour mettre en ligne une petite sélection des photos. C’est désormais chose faite.

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