Découverte – une nouvelle fois – par le duo anglophone Rhyme Signatures / Notes Review, Fym, d’Azure, est un concept album que je pourrais qualifier de rock progressif archétypique.
Fondé il y a une dizaine d’années du côté de Brighton, Azure est une formation britannique de rock progressif. Sur cet album, il propose une musique qui rappelle le néo-prog et le rock progressif classique.
Fym est donc un concept-album, composé autour d’une histoire de fantasy (également présente dans le précédent opus). Il compte douze pistes plutôt courtes (entre trois et six minutes), sauf deux epics de onze et seize minutes, pour une durée totale de près d’une heure vingt.
Archétypique, Azure l’est par sa musique, un rock progressif très flamboyant, qui me rappelle les groupes de néo-prog de la « deuxième vague » – souvent américains, comme Cairo ou Magellan. Il l’est aussi par son format, un concept-album aux thèmes de fantasy qui court sur une longueur plus que conséquente.
Et, de ce point de vue, il est plutôt convaincant, avec des mélodies très enlevées et des musiciens qui maîtrisent leur art, accompagnés par un certain nombre d’invités pour divers instruments exotiques. Qui plus est, il sonne plutôt moderne, ce qui est toujours un plus dans un genre souvent envahi par les sonorités passéistes.
Je ne suis cependant pas aussi convaincu par mes collègues. D’une part, parce que septante-huit minutes, c’est vraiment très long. Et que cette longueur est exacerbée par une tendance à avoir des parties chantées trop présentes à mon goût. Bon, j’ai conscience que c’est un problème qui m’est sans doute propre: j’aime bien quand le prog sait se ménager des longues « respirations » instrumentales. Or, sur Fym, elles sont plutôt rares.
Je soupçonne que ce jugement est partiellement lié à une frustration autour de l’objet: alors que je n’achète le plus souvent que les albums numériques, j’ai commandé le CD exprès, dans l’espoir d’y trouver une narration. Espoir déçu, donc.
Je sors donc de l’écoute de cet album – de ces écoutes, devrais-je dire, mais vous aurez corrigé de vous-même – avec des sentiments mitigés. Azure propose, avec Fym, un album plutôt agréable, avec de très belles mélodies, et servi par des musiciens solides, mais qui aurait largement pu un tiers plus court et/ou plus aéré sans en souffrir. J’encourage néanmoins les prog-heads invétérés à lui consacrer une écoute: il est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Weight of the Blade »
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J’aime bien l’album mais oui c’est long et assez fatiguant à écouter sur la durée, je suis d’accord.
J’adore la pochette. L’ensemble est très nostalgique et parfait pour faire le pont entre Rock et JDR.
Hello et bienvenue!
Perso, j’aurais aimé en savoir plus sur l’histoire sans avoir à me taper la lecture des paroles des chansons.