Quand deux de mes vidéastes prog préférés – Notes Review et Rhyme Signatures – encensent un album, je dresse forcément l’oreille. Et, dans le cas de ce Bellum II, de Aquilus, je ne peux qu’abonder dans leur sens.
Aquilus, c’est une formation australienne. Au vu de la profusion de groupes avant-gardiste de qualité dans ce pays, j’aurais dû m’en douter. Fondé il y a vingt ans comme le projet solo du dénommé Waldorf, elle n’a cependant pas été très active, avec trois albums. Sur celui-ci, sa musique se situe aux croisements entre black, death, prog et néoclassique.
Bellum II compte huit pistes pour près d’une heure au total. Si la plupart des compositions sont relativement courtes, entre trois et six minutes, il compte deux epics tournant autour de dix-sept minutes chacun.
La plupart des chroniqueurs, y compris les deux mentionnés plus haut, comparent Aquilus à une blinde de grands noms de la scène prog-metal ou atmoblack, genre Opeth. Mais, pour ma part, j’y ai surtout entendu du Wilderun.
Bon, vous me direz que, techniquement, Wilderun est influencé par les mêmes. J’en conviens, mais j’apprécie nettement plus ces derniers que leurs glorieux modèles. Du coup, je rapprocherais Bellum II des premiers albums de la formation bostonienne, avec un côté black-metal peut-être plus marqué.
Vous savez sans doute noté, depuis le temps, que j’aime beaucoup Wilderun. Sans surprise, j’aime aussi beaucoup ce que fait Aquilus ici. J’y retrouve la même impression d’un « metal au long cours », des compositions épiques, symphoniques, sombre et tempétueuses. Mais les ténèbres ne seraient rien sans les trouées de lumière qu’apportent certains passages, notamment quelques compositions au style plus néoclassique.
La longue liste des multiples influences que je mentionne dans mon intro a de quoi faire peur, mais Aquilus maîtrise à merveille le mélange et Bellum II se place très très haut dans ma liste des meilleurs albums de 2024. Je vous recommande instamment de lui consacrer quelques écoutes. Il est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Into the Earth »
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Il est dans ma liste de courses depuis un petit moment celui-là.