Si je vous dis que Deadpool & Wolverine commence avec Deadpool qui dézingue – parfois très salement – une horde de sbires avec le squelette en adamantium de Wolverine, vous êtes surpris? OK, moi aussi, un peu, mais c’est probablement parce que je n’ai plus l’habitude.
Hors donc, Wade Wilson passe des jours tranquilles, à défaut d’heureux, loin de son costume de super héros, à vendre des voitures d’occasion. Sauf que son univers menace de littéralement s’effondrer. Partiellement parce que Logan est mort et que c’était un « Agglomérateur », la clé de voûte de l’univers en question.
Ça ne serait pas un problème immédiat si un cadre de la TVA – organisation vue dans la série Loki – a décidé qu’il valait mieux détruire ledit univers d’un coup plutôt que de le laisser se déliter en quelques millénaires. Plus propre, dit-il.
Deadpool n’est pas d’accord, il part récupérer un agglomérateur de rechange sur une terre parallèle, revient et… se fait expédier dans le Néant, l’univers-poubelle à la fin des temps.
Comme vous pouvez en juger, le synopsis de départ de Deadpool & Wolverine – là, je vous spolie à peine la première demi-heure du film – a déjà un haut potentiel de nawak. En fait, c’est bien pire que ça. Les films de l’Univers cinématique Marvel ont souvent une petite touche de nawak; ici, on a une petite touche de sérieux dans un océan de nawak.
Le fait qu’une grande partie du film se déroule dans un Néant constellé de Variants et d’éléments de décor divers (dont un logo géant de la Fox) donne une idée du bazar que cela peut être, mais une idée seulement. Les situations sont souvent du grand, voire du très grand n’importe quoi et, c’est sans compter les caméos innombrables, y compris les plus improbables (genre, Henry Cavill, Nathan Fillon, Wesley Snipes ou… Stan Lee).
Et puis il y a Deadpool, ses vannes débiles, ses blagues salaces et ses multiples cassages de mur. Dès le début, puisqu’on l’entend chantonner sur le logo Marvel. Sans parler du générique, aussi débile que celui du deuxième opus, avec le personnage qui fait des petites chorégraphies entre deux massacres.
Ce n’est pas vraiment l’humour le plus fin du monde – c’est même parfois scabreux – mais ça remet une peu de… ok « légèreté » n’est peut-être pas le terme le plus approprié, mais disons que ça remet à sa place un genre qui se prend souvent trop au sérieux.
Mais, du coup, est-ce que Deadpool & Wolverine est bien? Oui, mais c’est aussi exactement ce à quoi on s’attend: du Deadpool, rehaussé par la présence de Wolverine en « straight man » du duo comique. En tout cas, les deux semblent s’être beaucoup amusé et au final, nous qui avons vu le film, aussi. C’est déjà ça.
Bonus: la bande-annonce
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02/08/2024 at 10:54
Ah tiens un clin d’oeil Mad Max par ci, un gros son plein de basse, de l’hémoglobine et du combat chroégraphié, ça ratisse large mais qu’en reste-t-il après un mois ?
02/08/2024 at 10:58
Je ne serais pas surpris de voir certains éléments repris de façon canonique dans le MCU plus tard. Mais oui, c’est un film défoulatoire et anecdotique au final.
02/08/2024 at 10:56
Le seul intérêt du film c’est les caméos et les situations débiles. J’ai beaucoup ri mais niveau scénario c’est pas très développé on va dire…
03/08/2024 at 16:35
Je possède les quatre premiers tomes originaux VO format papier de Deadpool, sorti en 1994. A l’époque, le personnage n’avait pas encore acquis cet aspect déjanté, briseur de quatrième mur. Il restait somme toute un mercenaire torturé par les expériences qu’il avait subi en laboratoire et donc agissant de manière parfois déconcertante. J’ai par la suite, bien avant le premier film d’ailleurs, poursuivi l’aventure papier et progressivement les auteurs lui ont offert ce rôle que l’on connaît bien aujourd’hui. C’est un personnage comics que j’affectionne depuis de nombreuses années (au moins une quinzaine). Cette trilogie a le mérite de le mettre en lumière, c’est ça de pris. J’admets regretté l’époque du premier Blade (quel film !), des deux premiers X-Men, du premier Hulk (qui, bien que tirant en longueur, m’avait plu), des Hellboy, des deux premiers Spiderman (de Raimi), de la trilogie Batman, des vieillots Spawn, Rocketeer, The Shadow, The Crow. Tout n’était pas parfait mais ça avait de la gueule. Dans le MCU, j’ai trouvé du nul, du correct, sans plus. La formule a fini par noyer ses films… Quant au DCU, ce projet est mort-né, hélas…
03/08/2024 at 23:14
Je crois que je les ai aussi; j’ai le souvenir d’avoir essayé de les lire et d’avoir trouvé ça chiant. Par contre, j’ai beaucoup aimé “Dead Presidents”.