Les trames temporelles se délitent, la TVA s’effondre, les trahisons s’accumulent: qui donc peut sauver le multivers des événements dramatiques de la saison précédente? Qui d’autre que Loki? OK, je divulgâche un peu cette seconde saison de Loki, mais ce n’est pas très important. Enfin, si, mais peut-être pas de la façon dont vous le pensez.
Au début de cette deuxième saison, Loki retrouve la TVA après sa virée au bout du Temps… mais personne ne l’y reconnaît. Il va tenter de recoller les morceaux du multivers, avec l’aide d’un des Variants de He Who Remains et ce malgré l’opposition de Renslayer et de Miss Minutes.
Si cette deuxième saison contient toujours son lot de passages décalés, voire franchement comiques (l’épisode « 1893 » notamment), je l’ai trouvé nettement plus sombre. La deuxième moitié de la saison est limite désespérée et tout l’arc, jusqu’à la conclusion, voit le personnage de Loki évoluer de « dieu filou » (trickster god en anglais), parfois déconnant, parfois pathétique, vers une figure divine dramatique.
C’est assez déroutant, je dois dire. Ce n’est pas complètement absurde, surtout si on se réfère à son pendant des légendes nordiques, mais disons que ça fait une évolution majeure par rapport à son alter-ego quelque peu immature des films précédents.
Et surtout, c’est une évolution qui arrive plutôt vite, en termes de narration. C’est un peu l’autre élément un peu dérangeant avec Loki, c’est sa densité: en deux mini-saisons de six épisodes, elle embarque un grand nombre de concepts et d’événements majeurs. Je ne suis pas trop du genre à dire qu’un film ou une série (ou un album) est trop courte, mais ici, c’est le sentiment que j’ai eu.
Il y a quand même pas mal de points très positifs dans Loki. Les personnages sont vraiment cools, à commencer à l’agent Mobius (Owen Wilson), Ouroboros (Ke Huy Quan) ou Victor Timely (Jonathan Majors), et les décors formicapunk de la TVA sont toujours un grand moment, jusque dans les détails.
Je ressors donc de cette deuxième saison de Loki avec des sentiments mitigés, mais globalement positifs. À l’image de son protagoniste titulaire, c’est une série assez atypique dans l’Univers cinématique Marvel, mais elle a une personnalité qui mérite qu’on s’y arrête. Et puis même si pour moi ce n’est pas assez, ça ne fait que deux fois six épisodes.
Bonus: la bande-annonce de la deuxième saison
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Oui, tout comme toi.
Une saison bien fichue, mais en même temps trop dense. Là où la première saison avait un fil narratif clair, là, il se passe parfois trop de trucs trop vite, et quelques épisodes supplémentaires auraient été les bienvenus.