Cinq ans avant la Bataille de Yavin, l’Empire étend son influence sur l’ancienne république alors que la Rébellion se développe. C’est dans ce contexte que se déroule la seconde saison de Andor.

Je dis bien « seconde », comme dans « il n’y en aura pas de troisième ». Enfin, si: c’est le film Rogue One. La série Andor développe le personnage de Cassian Andor, le maître-espion de la Rébellion; c’est un petit peu son origin-story, mais surtout celle de la Rébellion en elle-même.

Ce qui tombe assez bien, parce que, disons-le clairement, Andor n’est pas le personnage le plus sympathique de l’univers Star Wars. Et c’est sans doute le plus gros défaut de cette série: il est très difficile de s’attacher au personnage titulaire. En même temps, je soupçonne que ce n’est pas le but de la manœuvre.

Le but de Andor, et surtout de cette saison 2, c’est de montrer en même temps, le déploiement du nouvel ordre impérial et son opposition. Et surtout de montrer que l’un et l’autre vont main dans la main. Chose que quelqu’un comme Luthen a bien compris, quitte à sacrifier tout une planète, parce qu’une révolution a besoin de martyrs.

De la même façon que Rogue One, Andor aborde l’univers de Star Wars sur un ton résolument différent, plus réaliste et moins héroïque. Là où Rogue One était un film de guerre, Andor est un thriller d’espionnage, souvent sombre et parfois brutal. Ici, pas de sabre laser, pas de Force (ou si peu) et même les vaisseaux et les combats spatiaux sont plus du domaine de l’élément de décor.

Andor fait aussi la part belle à la construction du contexte, avec une fois encore cette direction artistique rétrofuturiste en lien direct avec les premiers films de la franchise.

À noter que les douze épisodes de la saison s’échelonnent sur les cinq années avant la Bataille de Yavin (il m’a fallu un moment avant de comprendre que c’est à quoi faisait référence l’abréviation « BBY »). Ce qui implique chaque fois des ellipses et des évolutions; la figure de style est potentiellement casse-gueule, mais fonctionne bien.

Il y aurait peut-être quelques points négatifs à souligner, comme le parallèle particulièrement marqué entre les rebelles de Ghorman et la Résistance française – avec notamment des acteurs qui parlent dans la langue locale avec un accent français prononcé (la langue a d’ailleurs été construite avec le français comme une de ses bases).

Cette seconde saison confirme donc tout le bien que je pensais de la première. Elle est peut-être même encore plus sombre, avec beaucoup des personnages qui sont au bout de leur désespoir et qui se battent pour y croire encore. Certains n’y arrivent pas, d’ailleurs.

Bref, une excellente série, hautement recommandé pour tous les fans de science-fiction. Et ce même si vous n’aimez pas Star Wars.

Bonus: la bande-annonce:

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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