Une des tendances à la mode dans le metal progressif contemporain, c’est le djent: une onomatopée aussi bien qu’un style de jeu de guitare. Dans cette catégorie, le groupe danois VOLA arrive (j’ai failli écrire “voilà VOLA”) avec son album Inmazes pour démontrer qu’on peut être une onomatopée et réussir dans la vie.
Vola joue une variante de metal progressif qui utilise le djent, avec des voix claires – ce qui n’est pas toujours une évidence dans ce style – mais qui n’a pas non plus peur d’aller chercher ses inspirations dans l’électro et la pop alternative. Quelque part, c’est un groupe qui me rappelle Frost* dans certaines de ses sonorités et dans ses démarches les plus expérimentales.
Avec dix titres et un peu plus de cinquante minutes, Inmazes n’est pas un album d’un format hors norme: les pistes durent entre trois et sept minutes. On est vraiment dans un format presque calibré pour la radio – et d’ailleurs, pas mal de ces morceaux pourraient passer sans trop de problème sur une station un peu alt-rock.
Ce n’est pas une mauvaise chose: une des qualités du groupe, et non des moindres, c’est de ne pas sacrifier la mélodie à l’expérimentation. VOLA explore des périphéries pas toujours très faciles d’approche, mais il est rare que ça devienne une excuse pour faire des choses musicalement absconses. Il y a bien des pistes un peu barrées, comme “Starburn” ou “Owls”, mais cela reste rare.
Si l’album a un défaut, il est peut-être à chercher dans une certaine froideur. C’est brillamment exécuté et les compositions sont souvent très impressionnantes, mais ça manque d’émotion. C’est mineur, cela dit.
Découvert grâce à Angry Metal Guy et à sa rubrique “Things you might have missed” – l’album date de 2015 – Inmazes est un album extrêmement intéressant, auquel il manque peut-être un côté un peu sexy pour être réellement excellent; il est à l’écoute et au téléchargement sur Bandcamp. VOLA est assurément un groupe à suivre.
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