Turbulence: Frontal

Comme quoi Facebook peut encore avoir une utilité: c’est en effet grâce à une publication de l’amie Coralie sur cette plateforme que j’ai découvert cette petite pépite de metal progressif qu’est Frontal, le deuxième album de Turbulence.

Turbulence est une formation libanaise, ce qui en soi n’est pas banal, active depuis une dizaine d’années. Le groupe a commencé sa carrière en cover-band de Dream Theater, mais sur cet album, il est plus proche d’un croisement entre le power-prog-metal d’un DGM et le metal progressif de Haken.

Frontal, sorti en 2021, compte huit pistes, ce qui semble raisonnable, mais pour une durée de soixante-six minutes, ce qui est tout de suite plus impressionnant. Deux, presque trois pistes de plus de dix minutes et plusieurs autres entre six et dix, le groupe aime bien la forme longue.

On va vite passer sur les « moins » de cet album: d’une part, ce n’est pas le metal progressif le plus original de la planète et, d’autre part, je n’accroche pas à tout. Potentiellement, la longueur de l’album pourrait aussi en rebuter certains; Frontal pourrait peut-être être plus percutant avec une ou deux pistes de moins.

La voix de Omar El Hage pourrait aussi être un point faible, en ce qu’elle n’est pas forcément très spectaculaire. Mais je pense au contraire que c’est une force, un contrepoint « posé » aux multiples décrochages furieux des compositions.

Parce que, dans le genre, Turbulence mérite bien son nom – et, du reste, le titre de l’album, Frontal (inspiré par le destin de Phineas Gage) aussi. Ça bouge, beaucoup. C’est en cela que le groupe se rapproche d’Haken dans ses compositions les plus techniques et les plus excitées.

Comme mentionné, ce n’est pas toujours très convaincant, mais le plus souvent, ça percute bien comme il faut. On trouve dans Frontal des passages très techniques, des instrumentaux somptueux et des compositions longues, mais remarquablement bien construites. C’est clairement maîtrisé et si l’influence Haken est présente, elle n’est pas flagrante; Turbulence a sa patte à lui.

Au final, les plus surpassent très largement les moins et font de ce Frontal un album à découvrir. Il y a dans la musique de Turbulence une énergie et une créativité qui emportent l’enthousiasme de l’auditeur, même un vieukon blasé dans mon genre. Foncez découvrir ce groupe!

Bonus:la vidéo de « Madness Unforeseen »

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