Ça faisait longtemps. Je l’ai déjà dit, non? Bon, dans le cas présent ça faisait longtemps que je n’étais pas revenu à la Salle du Puisoir, à Orbe la salle, la plus roots de Suisse romande. Il faut dire c’est rien de moins que Nanowar of Steel qui débarque, avec trois groupes régionaux: Trash & Co., Neðan et Chainer.
Je n’ai pas eu beaucoup besoin de pousser ma dame à m’accompagner, vu qu’elle aussi est fan de Nanowar. Ça me facilite beaucoup le trajet: un peu plus d’une heure de route et nous voici à pied d’œuvre, un peu avant l’ouverture des portes.
J’avais déjà eu l’occasion de venir au Puisoir il y a trois ans, pour le concert de Moonsorrow. La salle a définitivement un côté « vieille grange » avec murs en bois et charpente apparente, décorés de divers blasons très suisses. Bonne nouvelle: cette fois-ci, les toilettes sont à l’intérieur.
C’est très joli, très sympa, mais la salle a un gros défaut: tout un pan vitré qui fait que, de jour, on se tape une entrée de lumière monstrueuse sur le côté; amis de la surexposition, bonjour! Et, comme on est en plein été, « de jour », ça veut dire « les deux premiers groupes, ou peu son faut.
Bref, passons aux choses sérieuses (façon de parler), avec Trash & Co., qui prend possession de la scène à 19 h. Formation turbolocale (ils sont d’Orbe), ils nous jouent un punk-rock énervé, chanté en français.
Vous me connaissez: j’ai eu comme tout le monde de ma génération ma période Béru, mais c’est pas trop ma came. Cela dit, il fait leur reconnaître une énergie certaine, surtout le chanteur, qui court et sautille partout. Presque tout les musiciens finissent le concert torse nu, après environ quarante minutes.
On passe ensuite à Neðan, groupe haut-valaisan, originaire de la région de Brigue, qui propose un metal aux influences death et thrash. C’est nettement moins festif, du coup. Par contre, les quatre musiciens s’y connaissent en intensité.
Je dirais bien que ce n’est pas non plus ma came, mais j’ai quand même trouvé des passages très intéressants dans leurs compositions, notamment des instrumentaux bien complexes comme j’aime. Là encore, le groupe va jouer environ 35-40 minutes.
C’est alors autour de Chainer, groupe que j’avais déjà vu en concert il y a quelques années, au (défunt) Bouffon de la Taverne. Le line-up du power-trio a quelque peu changé depuis, avec deux nouveaux membres autour du guitariste chanteur, mais le style reste le même: du heavy-metal mélodique à la manière des années huitante.
Là encore, je mentirais si je disais que ce n’est pas mon truc. Déjà, parce que le metal des années huitante, j’en écoutais – dans les années huitante. Bon, j’étais plus team Iron Maiden / Fates Warning / Queensrÿche, mais c’est un détail.
Dans le genre, Chainer est très convaincant, notamment avec son chanteur avec son timbre à la Blackie Lawless (de WASP). Le set est très péchu et suivi par un public enthousiaste.
Bon, c’est pas tout ça, mais il est l’heure de Nanowar of Steel. J’avais déjà vu la formation italienne à Genève il y a presque dix ans, en 2013. Depuis, ils ont pris massivement du galon et ce qui était une évidence en album se traduit immédiatement sur scène.
Parce que j’aime autant vous dire qu’en concert, Nanowar of Steel, c’est du grand spectacle. Du grand spectacle un peu nawak, avec costumes extravagants, bannières IKEA vikingisées et accessoires débiles. Je pourrais vous raconter par le menu toutes les bêtises qu’ils font sur scène – le Wall of Love, les chorégraphies avec ou sans le public, les péripéties d’une table en kit ou les grimaces plus ou moins grivoises – mais vous ne me croiriez pas.
Surprise: ce set d’un peu moins d’une heure va être surtout centré sur l’avant-dernier album studio, Stairway to Valhalla. Ce n’est pas un mal non plus, parce qu’il déborde de tubes, comme « Barbie, MILF Princess of the Twilight », « Ironmonger », « Uranus », « And Then I Noticed That She Was a Gargoyle » ou « Call of Cthulhu ».
On aura également droit à un très ancien morceau, « Il Cacciatore della Notte », avec le costume de chouette de rigueur. Et, pour notre plus grand bonheur, leurs tubes récents: « La Polenta Taragnarok » (seul représentant du récent Italian Folk Metal), « Valhalleluiah » et « Norwegian Reggaeton ».
Ce fut grand. Et, quelque part, c’est une honte absolue pour la Romandie qu’il n’y ait pas eu plus de monde que les quelques 100-150 personnes présentes ce soir. Bon, on a fait du bruit pour mille, au moins, mais quand même.
Le son était correct, mais un peu fort – ou alors c’est moi qui me fais vieux. Le light était par contre un peu chiche: peu de projecteurs et presque pas en hauteur, sans parler du contrejour sus-mentionné.
Mais bon, ce concert a été organisé un peu en urgence et c’est déjà très bien qu’il ait eu lieu. Mes remerciements vont d’ailleurs à l’équipe de Katharsys, qui m’a permis de venir faire le zazou avec mon équipement photo et vidéo.
À ce sujet, mes photos sont sur Flickr, sous licence Creative Commons; quant à la vidéo, elle devrait venir ces tous prochains jours.
EDIT: la vidéo est ici:
Pour soutenir Blog à part / Erdorin:
Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).
Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.
Bonjour
Tu devrai publier l’agenda de tes prochains concerts pour attirer les foules
Ça serait une excellente idée si j’avais un tel agenda…