J’ai craqué. Après une dizaine d’années avec du matériel Canon (550D, 700D, 5D Mk III et M50), j’ai remplacé mon vieillissant 5D Mk III par un Sony Alpha 7 IV tout neuf (et un ZV-1 pour la vidéo). Ça fait tout drôle.

Plusieurs raisons à cela. La principale, c’est que le 5D Mk III est un engin qui commence à montrer ses dix ans d’âge au niveau technologique et le mien commence dangereusement à s’approcher de la limite (théorique) des 150 000 déclenchements. Quand on sait que je l’ai acheté d’occase avec un petit millier de déclenchements, je crois qu’on peut dire qu’il a été rentabilisé.

Du coup, j’ai voulu prendre un engin qui, d’une part, avait des capacités similaires, voire supérieures (la technologie d’imagerie à fait des gros progrès en dix ans) et, d’autre part, allait pouvoir me tenir un moment. Et, après avoir regardé à gauche et à droite, j’ai assez rapidement compris que Canon avait du mal à tenir la comparaison.

J’avoue, c’est surtout la vidéo de Benjamin Nitot, de la chaîne Derrière la caméra, qui m’a convaincu de sauter le pas, mais Caleb, de DSLR Video Shooter, en a aussi dit beaucoup de bien – même si, pour le moment, je ne l’utilise pas pour de la vidéo.

Le Sony Alpha 7 IV (ou A7 IV) est un appareil dit « hybride » – par opposition aux reflex (ou DSLR). C’est une technologie qui fait plus appel au numérique qu’à l’optique, au niveau du boîtier, ce qui offre pas mal d’avantages, notamment au niveau du poids. Là où le 5D pesait presque un kilo, l’A7 fait 660 grammes; quand on shoote des concerts pendant des heures, ça fait une différence (d’autant que les optiques me semblent également plus légères).

Là où la technologie numérique fait une grosse différence, c’est sur la montée en ISO pour les photos en basse lumière et sur l’autofocus. Deux éléments dont j’ai vitalement besoin pour mes photos. J’ai d’ailleurs l’impression que j’arrive à des meilleurs résultats avec des ISO plus bas: je shoote le plus souvent à ISO 3200-4000, alors qu’avant, c’était plus de l’ordre de 6400-12 800.

Comme vous avez peut-être pu le voir si vous suivez mes live-reports, j’ai eu au début un peu de mal avec l’ergonomie. C’est surtout une question de se déshabituer de l’interface Canon: l’A7 IV a des capacités de customisation de ses commandes assez bluffantes. Notamment, il compte trois molettes accessibles de l’index ou du pouce, sur le sommet du boîtier; j’ai pu les configurer pour les trois éléments du « triangle d’exposition » (vitesse, ouverture et ISO) et ça me permet de corriger des réglages à la volée, ou presque.

Pour l’instant, quand je vois les résultats, je suis plutôt satisfait. « Plutôt » seulement, parce que j’ai l’impression que je ne maîtrise pas encore complètement le bazar et que j’ai encore une grosse marge de progression. Mais ça, c’est vrai pas seulement pour le boîtier, mais pour mes compétences de photographe en général.

J’avais quelques craintes quant à l’autonomie, surtout après en avoir discuté avec un collègue photographe, mais de ce point de vue, ça me paraît plutôt correct: sur le dernier concert, j’ai pris plus de 1200 photos (et une courte vidéo) et il me restait encore environ 20% de charge sur la batterie. C’est moins qu’avec le 5D, mais pas dramatiquement. Genre, 20-25% de moins alors que je m’attendais à tenir un tiers de la distance.

Par contre, ça coûte une blinde: rien que le boîtier, c’est trois mille balles! Autant vous dire que, vu que j’ai aussi dû refaire le parc d’objectifs, je ne vais pas trop investir dans du nouveau matos photo avant un looooong moment…

Au passage, un petit mot à propos du ZV-1: c’est probablement la meilleure caméra compacte sur le marché pour le moment, point. Je l’utilise surtout pour la vidéo et je peux shooter en 4K à 50 images par seconde, avec un autofocus performant; je peux y brancher un micro externe, recharger en USB et il y a même un filtre ND intégré. Tout ça dans un format quasiment identique à mon vieux RX100. et pour un prix comparable au Canon M50.

Y’a pas photo. Lol.

Photo: Stéphane Gallay (moi, donc), sous licence Creative Commons; ironiquement, prise au téléphone.

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.