The Privateer: Kingdom of Exiles

Si je vous dis « pirate-metal », il y a probablement quelques groupes qui vont vous venir à l’idée, plus axé en mode « bière et déconne ». Ce n’est pas trop le genre de The Privateer, comme j’ai pu le constater sur leur album Kingdom of Exiles, découvert via les habituels metaleux énervés.

The Privateer est un groupe allemand, formé en 2007 et qui se définit comme « heavy folk metal ». Cet qui n’est pas faux. Disons que c’est du folk-metal, plus metal que folk, avec donc une grosse thématique pirate et un duo vocal masculin-féminin.

Kingdom of Exiles compte neuf pistes, dont près de la moitié dépassent allègrement les six minutes. Au total, l’album dure quarante-neuf minutes.

Il y a folk-metal et folk-metal. Disons qu’avec The Privateer, musicalement parlant, on est plus proche d’un folk-metal mordant à la Eluveitie. Les guitares accrochent bien, les vocaux sont parfois growlés et souvent menaçants. Disons que ce n’est pas de la piraterie Disney.

Ça reste tout de même très mélodique et volontiers épique. Les compositions les plus longues, comme « Queen of Fire and Wind », « The Darkest Shadow of Life » ou « Foretold Story », pour ne citer qu’eux, envoient suffisamment de bois pour bâtir un fier trois-mâts – et de metal pour couler les canons qui vont avec.

Après, c’est assez classique dans le genre; les vieux briscards ne vont sans doute pas y trouver des compositions turbo-originales, mais l’exécution est soignée et les duos vocaux sont très impressionnants. Par certains côtés, ça me rappelle un peu dArtagnan (et ce que j’avais entendu de Feuerschwanz); c’est un peu la même énergie.

En d’autres termes, The Privateer n’a pas réinventé la poudre, mais dans ce Kingdom of Exiles, ils déploient un savoir-faire certain à la faire parler. Le groupe n’est hélas pas – plus – sur Bandcamp, mais je vous recommande cependant de vous y intéresser.

Bonus: la vidéo de « Ghost Light »

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