The Probability Broach, une utopie libertarienne

Et si les USA étaient devenus libertariens, un modèle utopique de la libre entreprise et du libre échange, une nation idéale avec un gouvernement nominal et une administration inexistante? C’est le point de départ de The Probability Broach, une bande dessinée américaine (en anglais, donc), lisible intégralement sur le site web de son éditeur.

Sauf qu’en fait, ce n’est pas seulement une bande dessinée, au demeurant plutôt agréable à lire, avec son histoire de flic de base fuyant (par hasard) une société de gauchistes répressifs à travers une porte dimensionnelle: c’est aussi et surtout un ouvrage de propagande.

À part si vous vivez dans un caisson d’isolation sensoriel avec ce seul blog comme accès au monde extérieur (dans lequel cas il vous faut de l’aide psychiatrique d’urgence!), vous avez dû noter que les USA sont en période d’élection. Ce qui signifie que les forums US que je fréquente, RPG.net en tête, sont encore plus politisés que d’habitude.

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Phideaux: Doomsday Afternoon

Ce n’est pas sans une certaine hésitation que j’ai fini par acheter Doomsday Afternoon, le dernier album de Phideaux. Ce que j’en avais entendu ne m’avait pas convaincu outre mesure, mais c’est parce que cet album mérite d’être écouté dans son intégralité.

Phideaux (nom du compositeur principal, un New-Yorkais du nom de Xavier Phideaux) est une nouvelle preuve que le renouveau du rock progressif passe par un retour aux sources: les années 1970. Moderne dans sa structure et sa production, l’album s’inspire franchement des sonorités des groupes de rock prog de la grande époque: Genesis, Kansas, avec des touches d’Alan Parson. J’y entends même des touches des premiers albums de Marillion (Grendel!).

Les compositions sont majestueuses, avec des morceaux de bravoure tant instrumentaux que chantés; la présence de voix masculines et féminines apporte également une originalité et une fraîcheur bienvenues. À noter que Doomsday Afternoon est le deuxième album d’une trilogie.

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Rush: Snakes and Arrows Live

J’ai pris sur moi et acheté le dernier album de RushSnakes & Arrows Live. Je dois en effet avouer que Rush n’est pas exactement ma tasse de thé. Certes, c’est un groupe difficilement contournable et qui reste une influence majeure pour toute la scène prog US, y compris (voire surtout) Dream Theater et, partant, les autres prog-métaleux. Mais j’ai du mal avec la voix du chanteur et certaines compos, qui me semblent plus calibrées pour cartonner sur les radios que pour jouer dans l’originalité.

Starcastle: Song of Times

Les groupes de prog ne vieillissent pas: ils engagent juste de meilleurs producteurs. C’est la réflexion que je me suis fait en écoutant Song of Times, le dernier album de Starcastle. Il s’agit d’un groupe américain, dont les débuts remontent au milieu des années 70 et qui a pondu quelques albums avant de complètement disparaître des radars …

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Redemption: The Origins of Ruin

Ce n’est pas peu dire que je les attendais, ceux-là. “Comme le loup blanc” ou “au tournant” est une question de perspective, mais je vais tout de suite être clair: The Origins of Ruin de Redemption ne sera pas mon album de l’année 2007.

À vrai dire, cet album est une petite déception — principalement par rapport aux attentes générées par l’album précédent, The Fullness of Time, qui avait tout déchiré au niveau quantique il y a deux ans. Moins de rage, moins d’urgence; le succès les aurait-il assagis?

(Note: ceci est une question rhétorique. On parle ici d’un groupe de métal progressif qui ne s’appelle pas Dream Theater.)

Moins de cohérence, aussi. C’est peut-être hautement suggestif (comme dans “critique musicale”), mais j’avais l’impression que Fullness of Time avait une cohérence interne — probablemen dû au fait qu’il y avait moins de morceaux et des compositions plus longues.

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Redemption: The Fullness of Time

Tiens, j’ai oublié de vous en parler, de celui-là. La dernière surprise musicale de l’été, avant la Grande pause jusqu’à la rentrée (et les hordes de bouses publicitaires dont les médias ne vont pas manquer de nous abreuver), c’est l’album The Fullness of Time de Redemption.

Le groupe, qui n’en est pas à son coup d’essai (un autre album au compteur, que je n’ai pas encore écouté), semble être un de ces projets communs réunissant plusieurs pointures de la scène prog-metal US; on y trouve notamment Ray Adler, chanteur de Fates Warning. C’est d’ailleurs une des références musicales principales: non seulement la voix, mais les textes introspectifs et souvent sombres, sont assez typiques de ce groupe.

Mais Redemption n’est pas un simple clone de Fates Warning (notons au passage qu’on peut cloner nettement plus mauvais, dans le genre…). En fait, ça pourrait être le cousin fantasque de Fates Warning: pas forcément moins talentueux, mais sacrifiant un peu de virtuosité pour un grain de folie bienvenu. La musique est au croisement entre Fates Warning, Dream Theater (pour la pêche et le sens épique des compositions) et Pain of Salvation (pour l’originalité du traitement).

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