Poutre Pex Pouille (contre le Président)

Je suis un webcomicsomane. De Dilbert à XKCD, en passant par College Roomies From Hell!!! et Girl Genius, je dois dévorer une quinzaine de ces bandes dessinées en ligne par jour. Je me suis plus récemment intéressé aux français et puis, récemment, je suis tombé sur un petit nouveau, Poutre Pex Pouille. C’est doublement geek, vu que non seulement c’est du …

Lire plus

Cités eyldarin

Tiens, en lisant Engine City, le troisième tome de la trilogie Engines of Light de Ken MacLeod, je suis tombé sur une idée intéressante que je pense reprendre pour Tigres Volants (Fils des Étoiles, si j’arrive un jour à en faire quelque chose).

Dans les premiers chapitres, un des personnages principaux arrivent dans une cité qui est entièrement basée sur le développement durable, en quelque sorte. La plupart des déplacements se font avec des animaux de bât, dont les excréments (de même que ceux des habitants) sont récupérés et recyclés en engrais, eux-mêmes utilisés pour les parcs et plate-bandes, qui servent à produire de la nourriture, etc.

En développant un peu, on pourrait imaginer que les plus grandes cités sont conçues par des urbatectes qui sont aussi des spécialistes en écologie et qui conçoivent la cité comme un organisme vivant – en quelque sorte, un peu comme le clan Maygran terraforme des planètes, eux “urbaforment” des bouts de planètes.

Lire plus

Tigres Volants en rase campagne

Tigres Volants

La campagne avance. Je parle de la campagne Tigres Volants, celle qui devrait propulser ce qui n’est pour le moment qu’un produit d’ultra-niche dans un segment confidentiel d’un loisir peu populaire vers les sommets de la culture francophone. À moi le Goncourt, les plateaux télés, la gloire et la fortune; on parle déjà de moi pour le prix Nobel et, dans quelques décennies, j’aurai peut-être une école à mon nom.

GenCon France 2008

Amusant comme un événement, la GenCon France, qui n’en est qu’à sa troisième édition, s’est déjà imposé dans les esprits rôlistes (et autres) comme incontournable. Il y a sans doute le prestige de la “marque” GenCon, présente depuis les débuts du jeu de rôle (la première aurait eu lieu dans le sous-sol de Gary Gygax).

Cela dit, il faut quand même reconnaître que, sans être follement originale dans sa conception et sa présentation, la GenCon parisienne a su faire une synthèse entre la “pure” convention de jeux et le salon professionnel avec des stands à perte de vue. Ce n’est pas exactement un immense machin, non plus, mais il y a largement de quoi faire.

Tout ceci pour dire que j’y étais — avec la fine équipe de 2 dés sans faces, arrivée en force (pas moins de six représentants). On a eu un joli stand de bonne taille, partagé avec nos compatriotes des Éditions Stratagème (qui publient la traduction du jeu de carte Le Trône de Fer), sur lequel on a pu s’étaler, entre les trucs à vendre (dont le nouveau supplément Tigres Volants) et des protos de jeux de cartes ma foi fort prometteurs.

Lire plus

Tigres Volants : Le prix du jeu

Après moult déboires, j’en enfin réussi hier à boucler Maudits par la Dame de fer, le nouveau supplément Tigres Volants. Ça impliquait, entre autres choses, de trouver un imprimeur capable de faire le travail à un prix décent — c’est-à-dire coûtant moins cher que le prix de vente. Vous allez rire: ce n’est pas évident.

Le problème principal du jeu de rôle, de façon générale, c’est que c’est un média qui, d’une part, n’intéresse qu’un public réduit et, d’autre part, coûte abominablement cher à produire. L’un sans l’autre ne serait pas un gros problème; les deux ensemble sont un casse-tête majeur.

Pour poser des chiffres, dans le cas de ce supplément, j’ai déjà passablement réduit la voilure en ce qui concerne les illustrations: quatre pleines pages (ou équivalent), plus la couverture. Ça représente quand même un budget de 700 euros — et encore, je paye plutôt mal, par rapport aux tarifs en vigueur. Et encore: je n’ai pas à payer d’auteurs sur ce supplément (j’ai écrit une grande partie des textes moi-même et Antoine a fourni un synopsis de scénario gratis pro bono), parce qu’autrement, ça signifierait encore 40 euros pour 10 000 caractères, soit 400-500 euros pour un supplément de 32 pages comme celui-là. Idem pour la mise en page, que je fais moi-même, comme un grand.

Lire plus

Tigres Volants est-il du space opera?

Les enfants, je crois qu’on s’est mal compris.

D’après un certain nombre de messages sur divers forums et commentaires à gauche et à droite, beaucoup d’acheteurs, potentiels ou réels, de Tigres Volants y voient un “jeu de space opera”. Pour être plus précis, ils sont déçus que l’accent ne soit pas mis sur les vaisseaux spatiaux, les bastons entre iceux et des planètes qui explosent.

Je m’en suis déjà expliqué, mais, pour résumer, disons que je considère que Tigres Volants est un jeu qui se déroule à l’échelle des personnages et que, du coup, tout évènement qui impliquent des distances mesurées en secondes-lumière, des vitesses de l’ordre de la fraction de c, des engins de la taille d’une petite ville et des armes de destruction massivement massive est plus un élément de décor. Il y a peu de chances que les personnages se retrouvent impliquées dans un combat spatial (qui ne sont pas exactement courants, non plus) et peu de chances qu’ils puissent changer quoi que ce soit de majeur — rien en tous cas qui ne puisse se résoudre avec les règles déjà disponibles.

L’espace et les planètes lointaines sont des éléments de l’univers de Tigres Volants, au même niveau que les océans et les continents exotiques sont des éléments d’un jeu se déroulant au XIXe ou au XXe siècle. Du coup, les propriétaires de vaisseaux spatiaux sont aussi rares au XXIIIe siècle que les propriétaires de moyens de transport transatlantiques dans les années 1900-1930, par exemple. Dans les deux cas, le commun des voyageurs emprunte des transports de passagers.

Lire plus

Tigres Volants en campagne

Ceux qui traînent sur différents forums ont déjà pu l’apprendre: je suis en train de bosser sur un projet de campagne pour Tigres Volants. La raison en est que c’est probablement une meilleure façon de relancer les ventes du jeu qu’un énième supplément sur la vie et les moeurs des lépidoptères d’Avadi-Arag. Certes, un supplément sur les Eyldar aurait eu un côté sexe extrêmement putassier vendeur, mais au vu du nombre d’anti-elfistes primaires qui circulent dans les milieux rôlistes, c’est aussi quelque peu risqué.

Or donc, campagne. L’accroche initiale est d’envoyer les personnages à la recherche des secrets plus ou moins honteux d’Erdorin, la Terre d’avant l’Exil. Au menu: archéologie, histoire occulte, conspirations millénaires, sectes satanistes qui n’ont pas tout compris au film, MysteryNetwork et autres babioles de la même eau; en y repensant, on devrait avoir moyen d’y mettre aussi du sexe. Les personnages, qui devraient être pour la plupart d’origine terrienne, vont pouvoir se balader dans la Sphère, affronter des adversaires implacables et gérer des alliés encombrants, voire mal intentionnés.

Ce que ce ne sera pas, c’est une révolution de l’univers de Tigres Volants. Au final, les personnages vont découvrir certains des secrets de l’univers, les révéler au grand public… qui s’en fout. Oh, bien sûr, ça va faire un certain bruit dans le landerneau académique et un certain nombre de vieux Eyldar conservateurs vont probablement sombrer dans l’hystérie, la catatonie ou la boisson, mais c’est un peu tout.

Lire plus

“Excession”, de Iain M Banks

Le vol de retour, entre Nairobi et Amsterdam, m’a non seulement permis (selon toute vraisemblance), d’attraper la tourista à laquelle j’avais jusque là échappé lors de mon séjour en Tanzanie, mais aussi de finir Excession.

Excession est un des ouvrages de science-fiction de Iain M Banks, qui se déroule dans l’univers de la Culture (lien en anglais). La Culture est une gigantesque civilisation galactique, principalement humaine, dont les caractéristiques majeures sont d’être parvenus à un niveau de bien-être matériel global (à peu près tout ce qu’ils veulent, ils peuvent le construire à coups de nanotech) et d’intégrer des intelligences artificielles (drones et, surtout, vaisseaux). Dans le livre, cette civilisation se retrouve confrontée à un événement qui la dépasse complètement, ce qui réveille un certain nombre de vieux complots et de plans absurdes.

C’est, jusqu’à présent, un des meilleurs ouvrages de Banks que j’ai lu. À vrai dire, si j’aime beaucoup l’univers de la Culture, j’avais eu tendance à préférer ses ouvrages en dehors (The Algebraist ou Against a Dark Background). Ce que j’aime particulièrement, c’est qu’une fois libérés des contingences matérielles, l’auteur peut plus facilement se concentrer sur le côté “humain” de ses personnages — même les intelligences artificielles. Ça n’empêche pas les grosses bastons interstellaires et les bricolages hypertechnologiques à grand spectacle, mais c’est principalement pour le décor. L’essentiel est ailleurs.

Lire plus

Chausse-Coq 2007

Tiens, je vais faire un truc très geek et rebondir (gaw!) sur le dernier message du blog de Thias sur la convention de Chausse-Coq. J’y étais aussi et j’y ai fait une partie de Tigres Volants dimanche, avec la bagatelle de deux joueurs. Bon, quelque part, ça ne me dérange pas de jouer avec peu de monde; parfois, c’est même plus calme.

Objectif Jeu 2007

Or donc, je me suis fait un ch’ti week-end à Paris pour aller faire mon intéressant à la convention Objectif Jeu 2007. Je dois avouer que ça faisait longtemps que je ne m’étais pas autant amusé en conv’, surtout à Paris (où j’ai tendance à plutôt aller dans des gros salons fort vendeurs, certes, mais un peu chiants).

L’événement avait lieu au Patronage laïque du XVe arrondissement, qui a le défaut de se trouver dans un coin plutôt paumé et l’avantage d’être très bien aménagé pour accueillir des rôlistes, malgré son petit côté squat à peine assumé. L’aspect intéressant de la conv’ était la présence de pas mal de “noms” du jeu de rôle francophone: les éditions John Doe (Grümph en tête), le studio Deadcrows, le studio ForgeSonges (en force!), plus des wargamers, des joueurs de Go, quelques assos parisiennes et plein de joueurs!

On a également eu droit à la visite d’Olivier Caïra (insérez ici jeu de mot stupide), l’auteur de Jeux de rôle: les forges de la fiction, qui a animé un table ronde sur le sujet. Enfin bon, la table était rectangulaire et, en fait d’animer, le pauvre s’est fait passablement flooder par les grandes gueules qui étaient présentes (dont moi, même si je n’ai pas compris tous les mots).

Lire plus

Tigres Volants Metal!

Comme vous êtes des gens intelligents, je suppose que vous avez déjà entendu parler de cette liste, qui explique les différents types de heavy metal sous la forme d’interactions entre le chevalier, le dragon et la princesse. Rajoutez des rôlistes dans l’équation et il est évident que le bazar va partir en vrille. Ça n’a …

Lire plus

Tigres Volants: Cap sur les étoiles

… et surtout les fils d’iceux. En d’autres termes, le prochain supplément Tigres Volants (hormis la Bibliothèque tachyonique) sera Fils des Étoiles et parlera des Eyldar.

On peut dire que l’on passe du “sea, sex and sun” de Copacabana au “space, sex and stars”. Pas que ça me dérange beaucoup, d’ailleurs…

Certains d’entre vous se souviendront peut-être que Fils des Étoiles a déjà connu une quasi-incarnation, il y a près de dix, avortée pour plusieurs raisons, parmi lesquelles “trop gros” et “pas drôle”. Le fait est que l’univers a aussi pas mal évolué — ou, à tout le moins, la vision que j’en ai. Du coup, cette version reprendra pas mal d’éléments de la précédente, mais sous une autre forme.

Je vais également essayer de mettre un accent important sur l’espace, notamment avec les clans stellaires. Le “point focal” du supplément sera l’université d’Ardanya, encore un lieu massivement multiculturel (et, je l’espère, multijoueurs) où tous les jeunes zazous de la Sphère pourront se faire les dents (et le reste de l’anatomie).

Lire plus

Tigres Volants: Les métahistoires finissent mal (en général)

Or donc, suite au défi d’Antoine dans l’entrée précédente, j’ai quelque peu réfléchi à l’idée de thèmes, lignes directrices ou autres fils conducteurs (tout, plutôt que d’appeler ça une métahistoire!). À vrai dire, j’ai surtout essayé de mettre en forme des idées que j’avais déjà. En voici donc deux. L’Arbre-monde Nom eyldarin de la Terre, …

Lire plus

Tigres Volants : métahistoire – ou pas

Disons-le franchement : même selon les standards raisonnablement bas de la branche, Tigres Volants est loin d’être un succès commercial. Contrairement à d’autres, j’aurais un peu du mal à dire « c’est de la faute d’Internet ». Les raisons sont plutôt à chercher du côté du fait que, aussi curieux que cela puisse paraître, la science-fiction a nettement moins d’attraits dans le microcosme rôlistique que le médiéval fantastique ou même que l’occulte contemporain.

Ça et le fait qu’objectivement, Tigres Volants n’est pas exactement un jeu facile d’approche : beaucoup de peuples et de cultures différentes, beaucoup de nations aux agendas plus ou moins divergents, des trucs et des machins. Ce qui a amené Thias à lâcher une bonne vieille provoc’ dont il a le secret : « Tigres Volants a besoin d’une métahistoire. »

(Pour ceux qui se demandent en quoi c’est une provocation, j’ai dit et répété, notamment sur la quatrième de couverture du livre de base, qu’il n’y a pas de métahistoire dans Tigres Volants.)

En discutant plus avant, il a fait remarquer qu’il y avait de fait, dans l’univers du jeu, une ou même plusieurs métahistoires, même si elles n’étaient pas mises en avant. Le principe du « Choc terrien » est un exemple. Il y en a d’autres, comme les mystères d’Erdorin (la Terre d’avant l’Exil), les Œuvres majeures des Siyani ou ce qui se cache au-delà de la Sphère.

Lire plus

La Bibliothèque tachyonique

La Bibliothèque tachyonique est une node globale, à savoir un site de référence accessible sur presque tous les réplas de la Sphère. De la yourte de Mongolie extérieure aux ports-francs de l’espace karlan, tout le monde peut y accéder et ses mises à jour sont répercutées à travers tous les réseaux tachyoniques – d’où son …

Lire plus

Tivipédia: Faut pas faire son timide…

On mesure souvent le succès d’un jeu de rôle à la quantité de suppléments, aides de jeu et autres scénarios officieux, sortis par des passionnés et publiés dans des fanzines – ou, ces jours, plutôt sur des sites Internet. Autant dire qu’à cette aune, Tigres Volants n’est pas exactement un best-seller.

Quelque chose me dit, néanmoins, que je ne dois pas être le seul à y jouer. C’est juste que, pour une raison qui m’échappe, il n’y a pour le moment pas grand-chose de visible. C’est en partie ce pour quoi a été crée la Tivipédia : permettre aux joueurs de Tigres Volants de contribuer à l’univers de façon peut-être un peu plus cohérente que par des sites éparpillés.

Je sais que j’ai longtemps eu une réputation d’ogre protecteur, une sorte de gardien du temple qui bouffe le foie des hérétiques qui oseraient souiller l’Univers Sacré. C’est probablement encore un peu le cas, mais je me soigne. Après tout, si je ne voulais pas que qui que ce soit ne fasse des bêtises avec Mon Monde À Moi™, je ne l’aurais pas édité ; à partir du moment où vous avez acheté Tigres Volants, il a cessé d’être mon univers pour devenir le vôtre. Ça fait partie du contrat.

Lire plus

Allons enfants de l’allergie: retour de GenCon

Tigres Volants

Jeudi

À peu près tout va bien, jusqu’à ce que je monte dans le train. C’est à ce moment que mes allergies saisonnières se rappellent à mon bon souvenir. Il y a des choses plus agréables dans la vie que de passer quatre heures dans un wagon de TGV – qui tient beaucoup de la cabine d’avion, rapport à la vitesse et à la pressurisation – avec des sinus pleins. Mais bon, je me dis que ça ira mieux le lendemain.

Jess débarque du TGV de Grenoble, une heure après moi. Il a avec lui vingt kilos de t-shirts Tigres Volants et Nightprowler.

Lire plus

Je suis un Auteur!

Tigres Volants

C’est donc fait: Tigres Volants 3.0 est officiellement sorti! C’est un beau bébé; un gros bébé, aussi: 320 pages sous couverture cartonnée, ça pose son bouquin! Ça conclut aussi (temporairement) pas loin de vingt années de brouillons, de tentatives plus ou moins honteuses, de rêves avortés de Gloire et de Fortune, de prises de tête …

Lire plus

La malédiction de Tigres Volants

(Éclairs et tonnere dans le lointain, musique lancinante et contre-jours gothiques.)

J’ai récemment appris, via le forum Casus NO, la disparition du magazine Magnus. Bon, c’est le genre d’annonce officielle qui passe par un forum de rôliste, qui cite deux lignes (vers la fin de l’article) dans le blog de Ghislain Morel, donc c’est un petit peu capillotracté.

La raison pour laquelle j’en parle n’est pas pour me lamenter sur le triste état de la presse rôliste, état à l’image de l’industrie du jeu de rôle francophone, moribonde comme chacun le sait, yadda yadda. Non, le fait est que Magnus avait gentiment consacré, dans son dernier numéro, une double page à Tigres Volants: une critique du jeu “avant sortie”, plutôt positive, suivi d’une interview de Psychée et de moi-même. Et paf! c’est le drame: le dernier numéro de Magnus fut son dernier numéro.

La malédiction de Tigres Volants a encore frappé!

Mais quelle malédiction, me demanderiez-vous? Faisons un saut d’une quinzaine d’années en arrière: alors, le jeune Alias rencontre le jeune Croc (je vous rassure tout de suite: je ne ferai pas de slashfic…). Il présente à celui qui est encore le r3b3lZ du jeu de rôle francophone son projet de jeu: Tigres Volants. Croc est enthousiasmé — ou, à tout le moins, intéressé: Tigres Volants sera le prochain jeu qui sortira sous son label, après Animonde. Sauf qu’Animonde n’a pas exactement le succès escompté et que Croc est obligé de trouver un travail honnête^Wsalarié. Fin de l’aventure. Tigres Volants ne sortira pas chez Croc.

Lire plus

Eyldarin: la convention “ha”

L’eyldarin n’est pas une langue facile: peu structurée, c’est une sorte de gigantesque Lego linguistique, composé de mots qui peuvent s’assembler selon l’humeur du moment. Les choses seraient déjà assez difficiles comme cela si, en plus, les Eyldar n’avaient pas un amour immodéré des jeux de mots et des doubles sens – ainsi qu’un sens de l’humour grivois nettement prononcé. En d’autres termes, tout ce que vous pouvez dire en eyldarin pourra être utilisé contre vous ou, tout au moins, pourra être (et sera) interprété de la façon la plus tendancieuse possible.

C’est pourquoi une des premières choses que l’on apprend aux étudiants en eyldarin, c’est la “convention ha” (hanatur). Elle consiste simplement à finir ses phrases par le vocable “ha”, qui, dans ce contexte, signifie “je suis sérieux” ou “no pun intended“.

On reconnaît du coup très facilement les débutants en eyldarin, non seulement au fait qu’ils ont un accent épouvantable et un vocabulaire peu imaginatif, mais aussi au fait qu’ils finissent systématiquement leurs phrases par le “ha” conventionnel. Peu de gens dont l’eyldarin n’est pas la langue maternelle se risquent à abandonner la “convention ha”.

Lire plus