On a coutume de dire que ceux qui savent font et ceux qui ne savent pas enseignent – ou théorisent. Manière de dire que la théorie, c’est sale. Il se trouve que moi, la théorie, j’aime bien ça, c’est pourquoi l’article Un manifeste pour le black metal : quand les musiques populaires se théorisent, signé Églantine de Boissieu et Catherine Guesde sur le site Sens public, a attiré mon attention. Non seulement parce qu’il parle de black métal, mais aussi parce qu’il aborde un problème que je vois dans le jeu de rôle – et dans pas mal d’autres sujets, d’ailleurs.
La version TL;DR de l’article est la suivante: Hunter Hunt-Hendrix, un musicien américain de black métal a écrit un manifeste, Transcendental Black Metal, dans lequel il cherche à démarquer le black métal américain de ses racines nordiques en lui apposant notamment une philosophie plus positive. Les réactions ont été plus que virulentes, sur le fond, mais surtout sur la forme; visiblement, beaucoup de monde a eu du mal à avaler une théorisation de leur genre musical préféré avec des mots de plus de trois syllabes.