Spirou chez les Fous

Frappé par un « syndrome d’Angoulême », parent du syndrome de Jerusalem, Fantasio se prend pour le Capitaine Haddock et est interné dans un asile d’aliénés. C’est le point de départ de Spirou chez les Fous, nouvel opus des aventures du groom.

Un opus sérieusement décalé et meta, comme le point de départ le laisse entendre. Un personnage de bande dessinée qui se prend pour un autre personnage de bande dessinée, le tout pendant un festival de bande dessinées, ce n’est pas banal.

Spirou chez les Fous est signé par Jul (Silex and the City), au scénario, et Libon (Les Cavaliers de l’Apocadispe), au dessin. Disons qu’avec ces deux excités aux manettes, l’histoire ne fait pas exactement dans le contemplatif. En fait, j’y retrouve la même tendance au chaos ordinaire que dans Les Cavaliers de l’Apocadispe.

L’histoire est bien évidemment truffées de clins d’œil aux autres monuments de la BD franco-belge (même s’il y a dans l’asile un pavillon américain et un pavillon japonais), mais aussi à pas mal de clichés du genre – l’asile mi-manoir, mi-forteresse. Mention spéciale au nom de son directeur.

Il y a même derrière une motivation plus sérieuse, qui ramène aux origines de nos deux héros. Et qui est peut-être évacuée un peu vite.

Globalement, Spirou chez les Fous est un album très amusant, mais un peu anecdotique. Il a aussi tendance à utiliser des ressorts comiques pas toujours très sensibles – ou, à tout le moins, pas adaptés à l’humour général. Disons qu’il y a un certain nombre de gags qui m’ont fait rire jaune.

Sans vouloir faire de mauvaise blague, le trait de Libon est un peu schizophrène: Spirou apparaît de façon presque réaliste, alors que les autres personnages sont très caricaturaux.

Ce n’est pas un mauvais album, mais je trouve qu’il a un peu le cul entre deux chaises.

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