Et allez, encore un groupe qui me débarque dessus par surprise et balance une galette imparable. En plus, le groupe en question m’attendait presque en bas de chez moi, puisque Six Months of Sun, qui sort ce Creatures, est un groupe local.

Power-trio originaire de Genève, Six Months of Sun existe depuis 2009 environ et balance une musique énergique et instrumentale. Proche du stoner, avec des éléments psychédéliques, on pourrait le classer dans le même style de post-rock énervé qu’un Darius, par exemple. C’est, lourd, intense et puissant.

Troisième album du groupe, arrivant après un hiatus de six ans, Creatures n’est pas le genre « concept-album qui s’étale sur une plombe avec des epics de vingt-cinq minutes ». Neuf titres, trente-cinq minutes et basta! Il y a très exactement un titre de plus de six minutes.

OK, techniquement, c’est quand même un concept-album: chacun des neuf morceaux est consacré à une bestiole mythique et potentiellement monstrueuse – sauf la dernière, sobrement intitulée « Dahu » – on est suisse ou on ne l’est pas.

Il faut dire ce qui est, Six Months of Sun sait très bien jouer sur le registre légendaire et monstrueux. Rythmique et guitares s’entendent pour jouer sur des ambiances mystérieuses sur laquelle se plaquent des mélodies plombées. Et franchement, j’aime beaucoup: il y a de l’intensité et de la mélodie, tout ce que j’aime.

Pour pinailler, je dirais que les sonorités ont une petite tendance à se répéter, mais le format resserré de l’album empêche que ce soit un gros problème. Ça n’empêchera sans doute pas Creatures de se glisser dans le top de l’année – ou, en tout cas, pas très loin.

C’est grâce à Clément Duboscq, de l’agence Vous connaissez?, que j’ai découvert Six Months of Sun et Creatures – même si je dois également remercier l’ami Léo, qui me l’a teasé. Du coup, il va falloir que j’aille voir la release-party du groupe, samedi prochain à l’Usine. Obligé.

Mais si vous êtes loin de Genève le week-end prochain, je vous encourage à consacrer une écoute à cet album, sorti tout récemment. Il est disponible sur Bandcamp, entre autres.

Bonus: la vidéo de « Gevaudan »

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