Si vous voulez me vendre un groupe de metal progressif, ça n’est pas très difficile: mentionnez qu’il y a du violon et qu’il vient de l’hémisphère austral. Et si ça a fonctionné pour Ne Obliviscaris, il n’y a pas de raison que ça ne fonctionne pas non plus avec Shepherds of Cassini et leur nouvel opus, In Thrall to Heresy.
Dans le cas présent, c’est l’incontournable metaleux énervé – Angry Metal Guy donc – qui fut le vendeur pour cette formation néo-zélandaise, fondé à Auckland en 2012. S’il se définit comme « prog psychédélique », il est quand même très proche d’un metal progressif qui s’inspirerait à la fois de Tool et de Kansas. Oui, rien que ça.
Sorti dix ans après son prédécesseur, In Thrall to Heresy est le troisième album du groupe et il dure plus de cinquante-cinq minutes. Il compte huit pistes de longueur très variables, d’une à seize minutes, avec deux epics de onze et seize minutes.
Un des aspects qui m’a marqué en premier, c’est le mélange entre des sonorités qui, effectivement évoquent parfois le psychédélique et le prog seventies – j’ai mention le violon à la Kansas, mais ce n’est pas le seul, voir par exemple « Slough » – et des constructions et une agressivité qui est nettement plus metal (« Red Veil », qui lorgne vers le post-metal).
In Thrall to Heresy est clairement un album impressionnant et maîtrisé, avec de véritables tours de force qui laissent sans voix. Mais j’avoue que j’ai eu un peu de mal à l’écouter dans son ensemble. Il est peut-être trop dense, malgré ces pistes courtes qui servent de respiration (mais qui sont peut-être trop brèves pour un tel pavé).
Mais bon, Shepherds of Cassini c’est du prog-metal austral avec du violon et, en plus, c’est souvent très bon, voire bluffant. Je ne peux donc que recommander l’écoute de In Thrall to Heresy, qui est disponible sur Bandcamp.
(En plus, ils m’ont envoyé un email pour me remercier de l’avoir acheté, ce qui est très cool.)
Bonus: la non-vidéo de « Usurper », première piste de l’album


Laisser un commentaire