Alors que Lapinot et Richard partent rejoindre des amis pour regarder une éclipse de lune, ils croisent un étrange personnage dont les prédictions se réalisent. Et oui, comme le titre l’indique, il y a un Chapeau maudit.
Je dois avouer que, quand j’ai lu une première ce nouveau tome des aventures de Lapinot, personnage créé par Lewis Trondheim, j’ai été surpris. Limite choqué. Ses aventures sont souvent teintées d’un humour absurde, mais ici, c’est très sombre – et pas seulement parce que ça se passe la nuit.
Le Chapeau maudit, c’est pas loin d’être le scénario d’un film fantastique horrifique: un sorcier malfaisant (l’OMA, pour Oiseau de Mauvais Augure) veut profiter de l’éclipse pour se réincarner dans un bébé et a, en effet, le pouvoir d’énoncer des prophéties qui arrivent vraiment.
Et comme si ce n’était pas assez flippant, il se trouve que celui qui hérite du chapeau et de son pouvoir, c’est Richard, probablement le personnage le plus irresponsable de la clique. Et les prédictions, ce ne sont pas des malédictions petit bras: il y a des morts par paquets.


Cela dit, après une deuxième lecture, je tempère quelque peu mon propos. Certes, Le Chapeau maudit est sombre, mais on retrouve quand même une partie de l’humour absurde. Ne serait-ce que par l’avalanche de personnages secondaires (des joueurs de grandeur-nature, des bikers, des Juifs, des Musulmans, plus la police qui n’y comprends rien).
Mais, quelque part, le décalage entre l’insouciance de Richard et la gravité des événements qui se déroulent autour de lui pousse cet absurde à un niveau paroxystique. Si vous n’aimez pas les mots de plus quatre syllabes, ça veut dire que c’est too much. Et c’est sans doute pour ça que j’ai eu du mal à apprécier ce nouveau tome.
C’est peut-être moi, notez. Je n’ai de loin pas tout lu de la série (elle compte quand même dix-sept tomes), donc j’ai peut-être raté des trucs. Mais disons que si vous cherchez du Lapinot classique, un peu mélancolique et absurde, ben Le Chapeau maudit, c’est pas la même ambiance. Pas mauvais, notez, mais très différent.


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