Scarlean: Soulmates

Après presque quatre ans de hiatus, le groupe français de metal progressif Scarlean revient avec un deuxième album, Soulmates. J’avais été plutôt impressionné par le précédent, Ghost et j’attendais celui-ci avec intérêt.

En fait de metal progressif, Scarlean est allé pioché pas mal d’idées dans le metalcore et d’autres genres musicaux, ce qui nous vaut notamment quelques passages d’inspiration rap – je vous rassure tout de suite, c’est plus de la coloration.

Avec onze pistes et un peu moins d’une heure, Soulmates est sensiblement plus grand que son prédécesseur. Les compositions restent de taille raisonnable, autour de quatre à six minutes.

La caractéristique principale de Soulmates, c’est son côté percutant. On sent bien le côté metalcore dans la musique, qui envoie du pâté par semi-remorques, appuyé par une production musclée. On a aussi des musiciens très carrés, notamment un impressionnant Alexandre Soles, au chant.

Cela dit, j’ai l’impression que cette efficacité s’est faite au détriment de la complexité. Alors que Ghost avait un côté « toolien » pas mal assumé, Soulmates est plus classique dans ses compositions.

Toutes proportions gardées, j’ai un peu le même problème avec cet album qu’avec ceux de Lacuna Coil pré-Black Anima: un départ en fanfare qui perd de sa force au fur et à mesure qu’on avance dans l’album. En moins grave, tout de même.

Reste que Soulmates compte de très chouettes pistes, comme « Haters », « Treat Me Bad », « Ego » et, bien sûr, « Wonderful Life » avec la présence d’Anneke van Giersbergen.

Avec cet album, Scarlean gagne en maturité, même si c’est au détriment de son aspect plus « expérimental » – plus prog, en fait. Soulmates est un bon, voire un très bon album, mais il me laisse tout de même un peu frustré.

Bonus: la vidéo de “Treat Me Bad”

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4 réflexions au sujet de “Scarlean: Soulmates”

    • Je soupçonne que Scarlean est ce genre de groupe extrêmement prometteur sur lequel nous autres, chroniqueurs (ou prog-snobs; c’est un peu pareil), aimons bien nous monter le bourrichon, genre “Le nouveau Dream Theater FRANÇAIS!!!”

      Et, du coup, quand ils sortent un album qui est différent de nos attentes, on est un peu déçus.

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      • Tu crois ? J’avais adoré Ghost, mais là je trouve qu’il y a un peu redite, même si j’ai bien aimé. Je pense que l’attente était trop forte.

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