Ça fait un petit moment que je suis le Prix Mille Saisons, un concours de nouvelles sur des thèmes plutôt originaux; j’avais déjà chroniqué ici les éditions 2016, 2017 et 2018. L’édition 2020 avait d’ailleurs pour titre Revenir de l’avenir – ce qui était plutôt prémonitoire pour cette année.

L’éditeur, que je croise régulièrement sur les salons rôlistes, pousse le concept assez loin, puisque chaque nouvelle s’accompagne d’une illustration, d’une bande son et même d’une vidéo. Ce qui est plutôt cool sur le principe, mais qui personnellement me laisse un peu froid. Cela dit, ça n’impacte pas non plus ma lecture; je vais juste ignorer les aspects audiovisuels.

L’ouvrage est plutôt conséquent, avec plus de 450 pages, 21 nouvelles et quelques autres éléments annexes, comme une préface ou une biographie de tous les participants (auteurs, illustrateurs, musiciens et vidéastes). Mais comme ce sont principalement des nouvelles, il se lit plutôt vite.

Bien évidemment, c’est souvent le thème du voyage dans le temps qui revient. Mais pas que, et plusieurs des nouvelles prennent un tour fantastique, mais aussi un ton de fantasy. Après, c’est un peu le jeu avec un thème comme Revenir de l’avenir: comment lui faire dire quelque chose d’imprévu.

Ainsi, on a une femme qui escalade le corps de Dieu pour accéder aux secrets de la vie après la mort. Ou une équipe d’arpenteurs qui cartographient en train les espaces entre les univers. Ou une exploratrice de l’éther, au début d’un XXe siècle napoléonien.

Comme souvent dans les anthologies, il y a des textes qui me plaisent plus que d’autres. Mais dans ce recueil, je n’ai pas trouvé de texte qui m’ait particulièrement marqué – dans un sens ou dans l’autre. Ce sont des histoires intéressantes, distrayantes, souvent imaginatives, mais pas vraiment percutantes.

Revenir de l’avenir est donc une anthologie plutôt plaisante, sans être renversante.

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