Pyramaze: Bloodlines

J’ai beau être un prog-head depuis plus de quarante ans, bouffer des epics de trente minutes avec whatmille changements de rythme et des instruments exotiques, je tombe aussi régulièrement sur des albums comme ce Bloodlines de Pyramaze, qui sont objectivement bien plus carrés et que, pourtant, je surkiffe.

Les Danois de Pyramaze sont actifs depuis plus de vingt ans sur la scène et proposent, depuis maintenant plusieurs albums, une forme de metal qui tire un peu sur le prog, mais beaucoup plus sur le power et le symphonique.

Quand on observe la liste des pistes de Bloodlines, leur septième album, on comprend tout de suite que le groupe n’est pas là pour lambiner: dix pistes, moins de trois quarts d’heure et rien qui ne passe la barre des six minutes.

Ce n’est pas un hasard si le précédent album de Pyramaze, Epitaph, s’était infiltré in extremis dans ma liste des meilleurs albums de 2020 et disons-le tout net, celui-ci en prend également le chemin.

Certes, ils ne réinventent ni l’eau chaude, ni le metal symphonique; on est assez clairement dans un créneau kamelotoïde, avec un power-metal pêchu, des claviers façon piano et des instrumentations symphoniques par-dessus, mais Bloodlines regorge surtout de pistes qui dépotent à fond les bielles.

Pyramaze surfe sur les frontières entre le power-prog-metal, le metal symphonique, mais aussi avec ce que j’appelle « l’école australienne » (et des gens moins bien intentionnés, du pop-metal). C’est hyper-mélodique et accessible, toute en restant puissant et épique.

On trouve aussi sur Bloodlines une power-ballad avec notre Melissa Bonny nationale, qui donne la réplique à l’impressionnant chanteur Terje Harøy, ainsi qu’un instrumental final, « Wolves of the Sea », épique à souhait. Très cheesy, aussi, mais moi j’aime beaucoup.

Pyramaze propose avec Bloodlines un album de metal aussi puissant et enthousiasmant que mélodique et accessible. Il est peut-être moins prog que son prédécesseur, mais tout aussi efficace. Si vous ne recherchez pas l’originalité à tout crin, mais un truc pour exercer les cervicales, ne cherchez pas plus loin!

Bonus: la vidéo de « Broken Arrow »

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