Tigres Volants: nom de domaine pour une campagne

Ces derniers temps, je me suis relancé dans l’écriture de la “campagne lupanar” pour Tigres Volants. J’ai maintenant une idée plus précise du format (trois saisons de trois épisodes chacune), de la trame et du genre. Ce dernier concept, je le dois assez directement à la lecture de Jouer avec l’Histoire: c’est en quelque sorte le style de l’histoire en général. Cette campagne aura en fait un genre nettement plus proche du style canonique de Tigres Volants, un mélange entre comédie de situation et d’action/aventures.

Ce faisant, j’en viens à m’interroger sur un point secondaire, mais qui commence à se faire pressant: le nom du domaine dont vont hériter les personnages et où se trouve le fameux lupanar. Pressant, parce que je pense également en faire le titre de cette campagne et que je commence à en avoir marre de l’appeler “campagne lupanar”…

Pour bien faire, le nom devrait recouvrir les thèmes suivants:

Lire plus

Stratovarius: Polaris

Je me souviens que le premier album de Stratovarius que j’ai acheté, c’était, ben, le premier, Fright Night, il y a vingt ans. J’ai acheté le nouveau, Polaris, et même si le style a un peu changé, je ressens à peu près les mêmes choses: des bonnes idées, de l’enthousiasme et pas grand-chose d’autre. L’illustration de la pochette est très jolie, j’aime bien le nom du groupe, mais le ramage est loin de valoir le plumage.

 

X-Men Origins: Wolverine

L’avantage d’aller voir un film dont on n’attend rien, c’est qu’on est rarement déçu. Ou alors déçu en bien, comme on dit dans notre pays de sauvages. Après avoir été brutalement déçu par les deuxième et troisième volets de X-Men, je n’attendais donc rien de ce Wolverine, qui semblait n’être rien d’autre qu’un gros nanard gay-friendly à la gloire de l’asocial bourrin de service des précédents films.

Surprise: en fait de nanard, on a droit à une honnête série B, avec des scènes d’action bien barrées, un scénario formaté sur un ticket de bus et un impressionnant contingent d’effets spéciaux allant du “whoa!” au carton-pâte mal peint. Ajoutez à cela une pléthore de second rôles dont la présence semble n’être qu’une tentative pour énerver les fans et semer la confusion chez les autres (mention “spéciale” à Deadpool, qui est un des personnages les plus drôles de l’univers Marvel et qui ne sert ici que de faire-valoir) et des gros trous dans la continuité.

Bref, ni franchement bon, ni franchement mauvais, Wolverine pourrait être un film suisse tant il donne l’impression d’avoir été fait avec l’intention de ne pas montrer qu’il y a un gros budget derrière (à mon avis, la moitié est passée dans le générique du début et l’autre dans la bagarre finale). À conseiller à ceux qui veulent voir des bastons débiles et des destructions de décor plus ou moins gratuites, pas à ceux qui cherchent quelque chose de plus complexe (ou qui sont FBDM de l’univers Marvel).

“Jouer avec l’Histoire”

Je dois avouer avoir affiché un certain scepticisme vis-à-vis du projet “L’Atelier du jeu de rôle », dont le premier volume, Jouer avec l’Histoire, vient de sortir chez Pinkerton Press. L’idée d’écrire sur le jeu de rôle a un côté “nombrilisme pour Auteur Pédant” (™ Antonio Bay) dont l’utilité première m’échappait quelque peu.

La lecture de l’ouvrage a en grande partie dissipé mon scepticisme: Jouer avec l’Histoire est une fort intéressante collection d’articles sur l’écriture rôlistique et les termes qu’elle traîte et devrait intéresser tous les auteurs de jeux ou, plus modestement, de scénarios.

Le livres divisé en trois thèmes autour de l’Histoire: dans un premiers tiers, trois auteurs de jeux historiques (Te Deum pour un massacre, Pavillon noir et Maléfices) expliquent leur démarche. Les trois articles suivants explorent le jeu dans un contexte historique, alors que les trois derniers traitent des thèmes sensibles. Le tout est complété par des encadrés traitant de thèmes connexes ou revenant sur des points précis et une introduction présente l’ensemble du projet.

Lire plus

Office for Strategic Influence: Blood

Croisée de chemins, encore et toujours; décidément, le métal mène à tout, même sans obligatoirement en sortir. Je veux parler ici de l’album Blood, dernier en date de Office for Strategic Influence, OSI pour les intimes, qui se situe au carrefour des influences métal, prog et post-rock, avec un soupçon d’électro et des ambiances musicales des films de John Carpenter.

“Projet” de deux calibres du prog-métal, Kevin Moore (Dream Theater, Chroma Key) et Jim Matheos (Fates Warning), le groupe accueille d’autres pointures du même niveau sur ses albums: Mike Portnoy, Joey Vera, Steve Wilson… du beau linge! Je mets “projet” entre guillemets, parce qu’après six ans et trois albums, ça ressemble de moins en moins à un projet séparé et de plus en plus à un vrai groupe.

Certes, les grands noms ne font pas obligatoirement une grande musique, mais, dans le cas présent, Blood est un album qui n’a pas à rougir de la comparaison avec les deux précédents, le très bon et éponyme Office for Strategic Influence et le plus entendu Free, ni avec l’exceptionnel Dead Air for Radios, premier album de Chroma Key.

Lire plus

Et si je faisais un jeu de rôle métal?

Je suis en train de ruminer une idée à la con, inspirée par le jeu vidéo Brütal Legend, dont j’avais parlé ici même il y a quelques temps: un jeu de rôle avec des groupes de heavy-metal.

La vie secrète des groupes de métal, quand ils ne font pas de concerts et ne saccagent pas des chambres d’hôtels, c’est qu’ils peuvent se transposer dans un univers mediéval-fantastique über-bateau, avec des chevaliers, des barbares, des morts-vivants et des dragons. Là, ils combattent les Forces du Mal. Ou avec les Forces du Mal, suivant les cas.

Je vous avais prévenu: c’est une idée à la con. Et ça ne va pas s’améliorer.

Les caractéristiques vont de 1 à 666 (qui équivaut à 7) et sont Batterie (force), Basse (constitution), Guitare (dextérité), Claviers (intelligence) et Voix (charisme), et Métal, qui correspond à la plus petite des cinq autres et donne le “niveau” général du perso. Je sais, ça fait un peu L5R, mais bon. Les caractéristiques reflètent également l’aptitude du musicien et de son alter-ego dans l’univers fantastique. La caractéristique Claviers est un peu spéciale, vu qu’il n’y a pas de claviers dans les Vrais Groupes de Métal, mais ça peut aussi coller avec les ingénieurs du son ou même les imprésarios.

Lire plus

Eluveitie: Evocation I – The Arcane Dominion

Puisqu’on parle des rapprochements musicaux, évoquons le cas particulier du métal et de la musique celtique. Pour une raison que je ne m’explique pas autrement que par des collisions d’imageries med-fan, nombreux sont les métaleux qui sont aussi fans de musique celtique. Il était donc logique que des rapprochements artistiques se fassent. Témoin Eluveitie, groupe suisse mélangeant gros métal qui tache et musique traditionnelle d’inspiration celtique, et leur nouvel album Evocation I – The Arcane Dominion.

Cet album a la particularité d’être quasiment entièrement composé avec des instruments traditionels; c’est donc bien plus un album de folk celtique qu’un album de métal. Curieusement, autant le précédent effort du groupe, Slania, ne m’avait pas convaincu (au point que j’ai longuement hésité à acheter celui-ci), autant Evocation I est enthousiasmant. Paradoxal, même si je me demande s’il n’y a pas là un “effet Omnia“…

Cet album est en effet truffé de mélodies accrocheuses, que ce soit des morceaux entraînants ou plus atmosphériques et même un hit potentiel comme “Omnos” (que l’on peut écouter sur leur site MySpace, pour une fois pas trop hideux; attention, il y a aussi des morceaux des anciens albums, nettement plus métal et nettement plus growl).

Lire plus

Epica: The Classical Conspiracy

La musique classique et le métal ont beaucoup plus de points communs qu’on pourrait le croire: un goût certain pour les démonstrations de virtuosité, un intérêt pour les compositions longues et à la construction complexe et aussi une capacité hors du commun à générer un volume sonore plus que respectable (peu de choses font autant de bruit qu’un orchestre symphonique, sinon un groupe de heavy-metal avec l’amplification ad hoc). Si besoin est, Epica vient le prouver avec The Classical Conspiracy, le dernier album en date.

Epica est un énième avatar du genre “métal à chanteuse” avec une prédilection pour le métal symphonique; en d’autres termes, un Nightwish-like. Cela se ressent également dans la dualité entre voix féminine et éructations viriles, même si Mark Jansen n’est hélas pas Marko Hietala. Cela dit, Epica produit quand même un métal solide, bien carré et avec suffisamment de touches d’originalité pour qu’on leur pardonne une si proche parentèle.

Revenons à cette Classical Conspiracy: il s’agit d’un album en concert, avec orchestre symphonique, dont l’originalité est de comprendre une première partie avec des morceaux classiques de Verdi, Vivaldi, Haendel, ainsi que des extraits de bande originale de films (dont la Marche impériale, de Star Wars, et Pirates des Caraïbes). C’est amusant, mais somme toute anecdotique, de mon point de vue.

Lire plus

Message personnel à M. Google: WTF?

Dans notre grande et belle série des termes de recherche obscurs qui aboutissent sur ce blog, je viens de découvrir “jeux de mital slog” et “jeux de mital slog 2009”. Non, je n’ai pas la moindre idée de ce que ça veut dire et oui, j’ai fait la recherche sur Google et je n’ai pas …

Lire plus

Je reprendrai bien un Grog

Un seul site vous manque et tout est dépeuplé! La disparition brutale du Guide du Rôliste Galactique, “le Grog” pour les intimes, à la fin de l’année passée avait plongé les rôlistes francophones dans un désarroi qui n’était pas sans rappeler le supporter de foot dont l’équipe préférée vient d’encaisser un score de baby-foot.

Mais tout cela, c’est du passé: le Grog est revenu, encore plus beau et plus fort qu’avant! Enfin, quand il n’est pas submergé par la horde d’impatients venus constater la somme des nouveautés.

Il faut dire ce qui est, les admins ont fait du bon boulot: non contents de sauver la base de données, qui contient une quantité indécente de jeux de toute la planète et leurs suppléments, ils ont rajouté autour une nouvelle interface plutôt plaisante et une palanquée de nouvelles fonctions: on peut désormais s’inscrire, composer sa collection de jeux d’un simple clic, rajouter des notes des auteurs, etc.

Lire plus

Birdsongs of the Mesozoic: Dawn of the Cycads

S’il y a bien au moins un domaine où les groupes de rock progressif font preuve d’originalité, c’est dans les noms de groupes et d’albums. Témoin Birdsongs of the Mesozoic (c’est le nom du groupe). Dawn of the Cycads est un double album compilation qui reprend des morceaux composés dans les années 80 et qui …

Lire plus

Délit de geekitude pour Eolas

Depuis que j’ai découvert Journal d’un avocat, le blog de “maître” Eolas, il figure en bonne place dans mes flux RSS ainsi que, du coup, dans mes lectures régulières. Je n’ai donc pas pu manquer cette splendide profession de foi geek dans le dernier billet en date, “Prix Busiris pour madame Christine Albanel“: L’adoption de …

Lire plus

Tigres Volants: d’une campagne à l’autre

Dans la série “ça, c’est fait”, je viens de terminer la rédaction du premier jet de Devoir de mémoire, la campagne pulp pour Tigres Volants. Bon, quand je dis “premier jet”, c’est vraiment poser les éléments de base de la trame, surtout pour les deux-trois derniers chapitres.

C’est le moment de se réintéresser à la “campagne lupanar”. À commencer par la palanquée de critiques que j’ai reçu un petit texte de présentation que j’avais pris le temps de rédiger dans le train en rentrant de Paris. Par “palanquée” (oui, c’est mon mot préféré de la semaine), j’entends qu’il y avait largement plus de critiques que de texte originel…

La bonne nouvelle, c’est que le postulat de départ (les personnages héritent d’un lupanar eyldarin, donc) plaît; c’est heureux, parce que je n’en ai pas d’autre. La mauvaise est que, comme d’habitude, j’ai beaucoup plus d’idées que de méthode. Il manque, sinon à la campagne, du moins à son texte explicatif, une structure qui tienne la route. En fait, j’en ai une assez bonne idée et ça va s’organiser autour de deux choses: l’intrigue centrale de la campagne, que je ne dévoilerai pas ici, et les emmerdes qui vont tomber d’autre part sur les personnages.

Lire plus

Abel Ganz: Shooting Albatross

Si la non-GenCon 2009 a été une déception d’un point de vue ludique, je ne me suis pas laissé abattre pour autant et  suis allé piller les rayons de Gibert (boulevard Saint-Michel 34, Paris Ve, métro Cluny-La Sorbonne), le seul magasin de disques à Paris qui, à ma connaissance, a encore un rayon rock progressif. Je suis donc revenu avec une palanquée de disques; c’est la bonne nouvelle.

La mauvaise, c’est qu’il y en a une telle quantité que j’ai un peu du mal à digérer tout ça et qu’à part Aone, il n’y en a pas vraiment qui sortent du lot. Je vais néanmoins m’atteler à en chroniquer quelques-uns, à commencer par Shooting Albatross, d’Abel Ganz. Ce groupe britannique de néo-progressif a derrière lui près de trente ans de carrière, avec un premier album en 1984; ça s’entend et c’est son principal défaut.

Contrairement à un certain nombre de progheads, du genre à penser que si c’est après 1978 (ou avant 1992) c’est de la merde, j’aime bien le néo-prog. Marillion, Twelfth Night et Pendragon ont bercé mes débuts dans le progressif, avant que je ne m’intéresse aux Grands Anciens ou que je ne rencontre Dream Theater. Mon problème, avec Shooting Albatross, c’est que j’ai trop l’impression d’entendre du IQ des Âges Héroïques. Comme ce n’est en plus pas ma période préférée pour ce groupe, ça coince un peu.

Lire plus

Ça l'affiche mal

J’avoue: ça fait un moment que ça me trottait dans la tête. Exactement depuis que j’ai vu cette pub pour la première fois. Je ne reviendrai pas sur le trucage honteux, mais sur le slogan lui-même, qui m’a immédiatement fait penser à un Delportisme: « Il ne faut pas confondre “Bibliothèque d’Éphèse” et “livres de cul”. » …

Lire plus

“La chambre mortuaire”, de Jean-Luc Bizien

Je me dois d’avouer en préambule que c’est mon rôliste intérieur qui m’a fait prendre La chambre mortuaire au kiosque de la Gare de Lyon. En effet, ce roman policier est signé Jean-Luc Bizien, auteur d’Hurlements, entre autres.

Bonne pioche! Sans être un chef-d’œuvre, c’est une lecture plaisante, principalement pour son ambiance. L’histoire suit une jeune anglaise, Sarah Englewood, qui est engagée par Simon Bloomberg, aliéniste atypique dans le Paris des années 1880. Autour de ce dernier, de sa femme égyptologue et de son hôtel particulier aux faux airs de pyramide, une sombre histoire se trame.

Ambiance, donc; maître-mot de l’ouvrage, plus encore que l’intrigue. Une ambiance à base d’un Paris de la fin du XIXe siècle, où s’entrechoquent modernité et archaïsmes, classes populaires et bourgeoisie à la respectabilité discutable, raison et occultisme. L’écriture est également au diapason de l’époque, même si j’ai cru relever quelques anachronismes.

Lire plus