Osukaru: Starbound

Quand j’étais jeune et qu’il y avait encore une Union soviétique, j’écoutais beaucoup ce que l’on appelait alors du hard-FM. Comme la mode actuelle semble être de ressusciter un peu tout ce qui vient des années huitante, on se retrouve avec des groupes comme Osukaru et des albums comme ce Starbound. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose.

Osukaru est une formation suédoise de metal mélodique, du genre qui donne l’impression d’avoir été congelée en 1986 – avec les dégaines de post-ado glam – et réchauffée tout récemment pour nous resservir exactement le même style qu’à l’époque.

Bon, en vrai, Osukaru n’existe que depuis une dizaine d’années et en est quand même à son sixième album avec Starbound. Lequel est plutôt du genre « droit au but », avec dix pistes entre trois et cinq minutes (littéralement: la plus courte fait 3:01 et aucune ne dépasse la barre des cinq minutes), pour un total de trente-neuf minutes.

Je ne suis plus très jeune. Du coup, c’est un style musical qui ne m’attire plus autant qu’avant, sans complètement le renier non plus, d’ailleurs. Mais il faut dire ce qui est: la musique d’Osukaru est efficace. Très efficace. Redoutablement efficace!

Dès les premières pistes, « Starbound » et « Rise of the Underdog », je me retrouve embarqué: mélodies accrocheuses, guitares agressives (mais pas brutales), vocaux rentre-dedans et chœurs. Imparable!

La chronique de Angry Metal Guy qui m’a incité à acheter ce Starbound mentionnait le Def Leppard période Hysteria, mais je mentionnerais des groupes moins connus, comme Dokken, Brighton Rock ou Prophet (il faudra un jour que je vous parle de Cycle of the Moon, d’ailleurs).

Il faut reconnaître cependant que la musique d’Osukaru est très, très typée. Ça peut être un repoussoir, surtout si on n’a aucun affect particulier pour la période en question. D’autant qu’il y a quelques pistes qui, tout en restant dans le ton, donnent dans le sirupeux (« Somewhere Sometime Somehow »). Pour ceux-ci, le nom du groupe sonnera dangereusement comme « au secours! ».

Pour les autres, dont je suis, ce Starbound est un gros bonbon, moitié sucre qui fond, moitié acide qui pique. Osukaru a su reprendre à la perfection les codes du hard-FM de la fin des années huitante, pour le meilleur (surtout) et pour le pire (aussi un peu).

L’album est disponible sur Bandcamp et je vous conseille d’y jeter au moins une oreille. Mais peut-être pas tous les jours non plus: le diabète, c’est pas rigolo.

Bonus: la vidéo de « Tainted Heart »

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2 réflexions au sujet de “Osukaru: Starbound”

    • Cinquantaine +10%. L’inflation, sans doute. 😉

      Mais sinon, je n’ai pas vraiment l’impression d’écouter des trucs plus zarbis que d’habitude. Je veux dire, j’ai déjà chroniqué du Igorrr ou Galactikraken.

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