Morbius

Un génie atteint d’une maladie sanguine incurable, dans le monde réel c’est une histoire triste. Dans l’univers cinématique Marvel (MCU pour les intimes), c’est une origin story, celle de Morbius.

Le génie, c’est le docteur Michael Morbius (car, bien évidemment, son nom est une allitération). Le genre à inventer un sang artificiel qui sauve des vies et refuser le prix Nobel parce que ce n’est pas ce qu’il cherchait à la base.

Fort heureusement, son mécène est également son meilleur ami et, comme il est également atteint de cette maladie du sang, il est prêt à lui passer pas mal de caprices, notamment celui de mener des expérience ethniquement discutables.

Ça tourne mal, parce que bien sûr. Enfin, ça ne sue déroule pas comme prévu: le docteur Morbius est guéri, mais en devenant un vampire.

Oui, je spolie un peu, mais les gens qui connaissent les comics le savent et je pense que les autres ont deviné. Surtout en voyant l’affiche du film.

Sans aller jusqu’à dire que je suis allé voir ce film à reculons, je n’étais pas hyper enthousiaste. OK, c’est du MCU, mais les histoires de vampires ne m’ont que rarement enthousiasmé et, avant de voir passer quelques articles sur les sites de culture geek que je suis, je n’en avais pas entendu parler. En plus, j’avais vu passer pas mal de critiques brutales sur le film.

Donc, je n’en attendais rien et, selon l’expression consacrée, je n’ai pas été déçu. Ni en bien, ni en mal, d’ailleurs.

Disons que Morbius est un film bordélique. Un peu all over the place, comme disent les anglosaxophones. Les scènes d’actions sont sursaturées par les effets spéciaux et, si ça donne une idée du côté surnaturel de l’action, ça donne également un peu mal à la tête. Et je ne parlerais pas de l’aspect scientifique, qui est juste absent.

Il y a aussi le fait que, à part quelques détails (la mention du Daily Bugle et, dans une scène post-générique, de Spider-Man), il y a assez peu d’éléments qui le rattachent l’univers cinématique Marvel.

Cela dit, le film est un peu sauvé par les prestations de Jared Leto (Morbius) et Matt Smith (son mécène, ami et adversaire, « Milo »). Il semble d’ailleurs que le MCU excelle à recycler les Docteurs en méchants, après Christopher Eccleston (Thor: The Dark World) et David Tennant (Jessica Jones).

Et puis bon, c’est du Marvel; c’est donc réalisé avec un savoir-faire certain, mais c’est un Marvel que je qualifierais de mineur. Morbius est d’ailleurs un personnage mineur (rattaché à l’univers de Spider-Man, héros que je n’aime pas non plus) et ça se sent un peu sur ce film.

Cela dit, vu comment Marvel construit son univers, je ne serais pas surpris si ce personnage mineur ne prenait une importance plus grande dans des opus à venir. Mais, en l’état, j’ai un peu du mal à être enthousiaste. Morbius n’est pas un mauvais film, mais il n’est pas très bon non plus.

Bonus: la bande-annonce

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2 réflexions au sujet de “Morbius”

    • Ben là tu vois, tu m’apprends deux trucs, le deuxième étant que Sony est encore sur l’univers Spiderman, alors que je pensais qu’ils avaient lâché l’affaire depuis au moins Avengers: Infinity War.

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