Il y a des groupes qui annoncent la couleur, et plutôt deux fois qu’une. Par exemple, cette formation française découverte grâce à l’ami JC, qui s’appelle Morteville et dont le premier album est intitulé Mourir est vivre.

Difficile d’avoir beaucoup d’informations sur Morteville, sinon que le groupe est originaire de Nancy et actif depuis peu. Musicalement, je le classerais dans le post-hardcore, avec un chant hurlé en français, mais il y a également des éléments post-rock, voire death/black-metal.

Mourir est vivre est très court, presque un EP: huit titres, mais un poil moins d’une demie-heure. Les pistes durent entre trois et quatre minutes, sauf l’instrumental « Ciel », d’un peu plus de deux minutes.

Comme beaucoup de groupes de cette lignée, Morteville propose une musique toute en contraste: une instrumentation très mélodique sur laquelle se calquent des vocaux saturés et des paroles qui parlent de mort sous une forme poétique certaine.

Encore une fois, comme pour The Great Procession – qui opère d’ailleurs dans des registres voisins – je me retrouve avec un album qui est un peu aux limites de ce que j’apprécie, mais qui me parle. Enfin, « me hurle dessus » serait plus juste. On est dans une variante de ce post-metal en mode « hurler sa rage face à la Fin des Temps ».

Mourir est vivre possède pour lui des musiciens qui maîtrise leur taf et une ambiance franchement impressionnante. Sa durée est aussi un atout, parce que je ne suis pas certain que j’aurais été aussi enthousiaste avec quinze, voire dix minutes de plus. Si les hurlements face à notre inéluctable fin ne vous font pas peur, je vous conseille de jeter une oreille sur cet album, qui est sur Bandcamp.

Bonus: la très stroboscopique vidéo de « Gloire »

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.