Maudits: Précipice

Parmi tous les albums de post-rock écoutés ces cinq dernières années, peu m’avaient fait aussi forte impression que celui de Maudits, qui revient – après un split avec SaaR – avec ce nouvel opus, Précipice. Oui, il y a comme une thématique.

Maudits est une formation française, formée peu avant l’Ère du Grand Bordel (aussi connue sous le matricule 2020) et qui propose, selon ses propres termes, un « post-metal instrumental ambiant doom ». Y’en a aussi.

Précipice est le deuxième album studio du groupe; comme je l’ai reçu en service presse – merci les gars! – je le chronique avec un peu d’avance, puisqu’il ne sort officiellement que le 17 juin (EDIT: en fait, le 17 juin, c’est sa sortie sur Bandcamp; il est officiellement sorti un mois avant). Il compte sept pistes (ou huit, mais chut!), dont trois de plus de dix minutes, et dure au total près d’une heure.

La musique de Maudits se situe au croisement entre post-rock cinématique, rock progressif et metal, avec une grosse dose d’instrumentation classique – violons et violoncelles, notamment. La plupart des compositions sont longues, complexes et plutôt posées, mais il y a également quelques coups d’accélérateur (« Seizure » et « Séquelles », par exemple).

Le point d’orgue de cet album, c’est sans conteste les deux parties du morceau-titre. Deux longues plages mélancoliques, où les guitares dialoguent à mots feutrés avec violon et violoncelle, pour une montée en puissance impressionnante. Et, en même temps, c’est un peu là que je trouve le seul défaut de cet album: sa structure.

J’entends par là que « Précipice part II » aurait été la conclusion parfaite, mais que deux autres pistes – trois en comptant la « piste fantôme » – viennent s’ajouter encore derrière. Et, du coup, ça me donne une impression de « trop long » – impression qui n’aurait peut-être pas lieu d’être si elles avaient mises plus avant dans l’album.

Mais, fondamentalement, c’est assez mineur. Disons que ce n’est pas suffisant pour que je ne classe pas Précipice parmi les meilleurs albums de 2024. Maudits – qui ne porte pas vraiment bien son nom, pour le coup – a encore signé un album remarquable, une véritable bande-son pour un film à jouer dans sa propre tête.

Je vous recommande chaudement de lui consacrer au minimum il écoute. Il est disponible, à partir du 17 juin donc, sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Précipice part I »

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