Lightyear

Buzz Lightyear, combattant exemplaire des Space Rangers. Tout le monde connaît la figurine de Toy Story, mais qu’en est-il du personnage d’après lequel elle a été créée? Lightyear est un film des studios Pixar qui répond à cette question.

Le concept, c’est donc un film de science-fiction des années nonante, avec des vaisseaux spatiaux, des planètes inconnues, des méchants robots et des héros très héroïques. Sauf qu’en fait, pas vraiment.

Alors oui, le look des engins est assez typique; on sent quelque part l’influence des animés qui viennent de débouler dans le paysage audiovisuel américain.

Mais il y a plein de trucs qui ne collent pas – et, quelque part, c’est plutôt une bonne chose; je ne suis pas certain qu’on soit prêt à regarder un film de SF de 1995 au ciné…

L’histoire repose sur la classique rédemption du héros qui a merdé. Lightyear, en voulant agir seul, a planté le vaisseau-mère sur une planète habitable, mais inhospitalière. L’équipage parvient à reconstruire une civilisation, mais ils n’ont plus de carburant hyperspatial.

En testant diverses versions instables, Buzz se retrouve, à chaque itération, un peu plus de quatre ans en avance; après quinze tentatives infructueuses, lui a vieilli de deux semaines, mais tous ses anciens compagnons sont grabataires ou morts. À commencer par sa meilleure amie, commandante de la base. Le souci, c’est que le nouveau commandant ne croit plus au programme de test hyperspatial.

Je ne vais pas tout vous raconter, mais on a droit à la bande de misfits, dont la petite-fille de la commandante défunte, une délinquante pas vraiment juvénile et un couard de premier ordre, une remise en question des valeurs du héros, des choix cornéliens.

Mais aussi un chat-robot qui parle, des robots pas très futés (mais très coriaces), un bouclier-laser et plein de gags visuels souvent très réussis. Il y a aussi un gros clin-d’œil LGBT+ qui, disons-le tout net, n’aurait jamais passé le stade de la prod en 1995.

Lightyear est encore un film que je suis allé voir à reculons, la faute à l’idée préconçue « film avec des jouets pour des gamins ». Clairement, y’en a aussi, mais pas que. Sous ses aspects faussement naïfs, il est bien plus malin qu’il en a l’air. Il aurait pu aller un peu plus loin, mais franchement, je m’attendais à quelque chose de plus mièvre.

En plus, il bénéficie d’un casting all-stars, avec Chris Evans dans le rôle titre et Taika Waititi dans le rôle d’un personnage qui lui ressemble physiquement beaucoup.

Bonus: la bande-annonce

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5 réflexions au sujet de “Lightyear”

  1. J’ai lu rapidement….parce que j’y vais dimanche. J’y allais à reculons mais finalement, ça peut être sympa.
    wait and see

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  2. Et me voilà de retour…Effectivement, ça ne mérite pas du tout l’assassinat critique de certains. Mais on est loin de Toy Story du fait d’un compromis étrange entre film de SF et film d’animation pour enfants. Des incohérences à foison, le thème du paradoxe temporel un peu baclé mais osé. Et je passe sur les nombreuses références à Gravity, Star Trek, Star Wars, …Beaucoup de scènes d’action pour maintenir le truc, au point que ça devient mécanique, mais ça marche. Une adresse pour trouver un SOX? Le Chat est bien l’avenir de l’homme 😀

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