Pour cette première mouture 2025 des Restes du samedi, je vais faire dans l’éclectisme, avec le metal africain d’Arka’n Asrafokor, le psychédélique punk’n’roll de Carson et les reprises pop de Trevor Horn. Wait what? Oui, j’ai bien dit « pop », mais j’ai une bonne raison (indice: elle est dans le titre).

Pour ceux qui ne connaissent pas cette rubrique, les Restes du samedi sont pour moi l’occasion de compiler deux ou trois chroniques d’albums qui, sans être mauvais (sinon je n’en parlerais pas), ne me donnent pas matière à écrire un billet plein et entier.

Arka’n Asrafokor, je vous en avais déjà parlé il y a quelques temps pour leur album Zã Keli, c’est un projet togolais, ce qui n’est déjà pas banal, surtout quand il mélange différents types de metal avec des musiques traditionnelles africaines et encore d’autres genres. Il existe depuis une quinzaine d’années et Dzikkuh est leur deuxième album.

Personnellement, je suis assez fasciné par le concept de ces groupes qui mélangent le metal avec d’autres formes musicales et, notamment, des musiques traditionnelles venus d’horizons non-européens. On pourrait parler d’appropriation culturelle, mais c’est à mon avis beaucoup plus compliqué que ça et, un jour, j’écrirai peut-être un texte sur ce sujet.

Cela dit, au-delà de cette fascination personnelle, je dois avouer avoir un peu de mal à rentrer dans cet album. Il faut dire ce qui est, il est très hétérogène, avec des ambiances musicales qui changent parfois radicalement d’une piste à l’autre. Quelque part, c’est encore un de ces albums qui sont plus intéressants qu’enthousiasmants.

Bonus: la vidéo de « Walk With Us »

Carson, je vous en avais aussi déjà parlé, à l’occasion de leur concert à Genève, en décembre, en première partie de Six Months of Sun. Le groupe avait eu alors la gentillesse de m’offrir leur dernier album, The Wilful Pursuit of Ignorance.

Dans mon live-report, je qualifiais la musique de Carson de « stoner’n’roll » et j’ai un peu la même impression en écoutant ce court album (trente-sept minutes au total). C’est plutôt enlevée et énergique, avec un côté punk et un son qui, à mon oreille, paraît très américain.

Seulement, c’est pas trop ma came et, autant je trouve ça cool en live, justement parce que c’est bien pêchu, autant en album, j’ai un peu du mal à y trouver mon compte. C’est bien fait, aucun doute là-dessus, mais ça parlera plus aux amateurs de stoner musclé. L’album est sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « The Last Laugh »

Quant à Trevor Horn, je vous en avais également parlé, mais de façon plus indirecte: fondateur des Buggles, avec Geoffrey Downes (et un petit claviériste allemand peu connu appelé Hans Zimmer), un temps membre de Yes, il est aujourd’hui surtout connu pour son énorme travail de producteur, découvreur de talents comme Frankie Goes to Hollywood ou Seal, entre autres.

Or, sur ce Echoes – Ancient & Modern, il nous propose de revisiter un certain nombre de tubes de la pop de ces quarante dernières années. « Smells Like Teen Spirit », « Relax », « Love Is a Battelfield », « Slave to the Rythm » sont parmi les onze pistes de l’album – sans oublier « Owner of a Lonely Heart ». On ne se refait pas, j’imagine.

Et… ben OK, c’est sympa, mais je trouve que ça ne réinvente pas grand-chose. C’est même encore plus easy-listening que les originaux, ce qui est quelque part un peu décevant. Mais pour être franc, je n’attendais pas grand-chose de cet album, que j’ai acheté plus pour la curiosité. Si vous êtes curieux vous aussi, l’album est disponible sur Bandcamp.

Bonus: pas vraiment de vidéo, mais une mini-bande-annonce

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