Enfin parvenue sur Vénus, Hélène part à la recherche de son Aurélien, poète condamné au bagne et évadé. Dans ce second tome des Chimères de Vénus, elle devra affronter des monstres préhistoriques et, surtout, beaucoup d’hommes qui ne veulent que son bien (comme le dit le slogan, ils ne l’auront pas).
Série parallèle au Château des Étoiles d’Alex Alice, Les Chimères de Vénus se déroule donc sur Vénus, dans un « vortex » habitable au milieu de l’atmosphère acide de la planète, où survit une faune semblable à celle de la Terre des dinosaures.
C’est donc un univers de pur merveilleux-scientifique avec une forte coloration steampunk: à la nature vénusienne sauvage, les Terriens opposent leur technologie et leurs inventions: plateformes industrielles, monorails à vapeur, cuirassés et sous-marins.
S’y ajoute une forte touche fantastique, avec le peuple indigène surnommé « Sargasses », des créatures dotés d’une conscience commune et qui semble réagir aux pouvoirs psychiques de certains individus d’exception. Comme les poètes, par exemple.
Ce deuxième tome des Chimères de Vénus est assez nettement marqué du sceau de l’aventure, surtout maritime – voire sous-marine – où Hélène force son chemin à travers Français et Britanniques avec une conviction hors du commun.
C’est peut-être d’ailleurs l’aspect le plus capillotracté du scénario: on a l’impression qu’absolument rien ni personne ne peut lui résister et ses talents d’artistes (sans parler de sa grande beauté) n’expliquent pas tout. Cela dit, ça colle assez bien avec l’esprit de ce genre de récits, dont l’originalité ici est d’avoir une héroïne plutôt qu’un héros.
Je reste d’ailleurs sur la plutôt bonne impression du premier tome: l’histoire, signée Alain Ayroles, apparaît plutôt solide et peut compter sur de multiples rebondissements et des personnages secondaires plutôt attachants. Il me semble que le trait d’Étienne Jung, si je le trouve toujours un peu trop « lisse » pour le propos, s’est cependant enrichi sur ce tome-ci.
Il faudra voir le troisième et dernier tome pour se faire une idée complète de cette mini-série, mais en l’état, je recommande volontiers Les Chimères de Vénus aux amateurs de steampunk.
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