Connaissez-vous le paisible petit village de Stonne? La Cavalerie de l’Armée d’Orient? Le pilote cul-de-jatte? Pensez-vous vraiment connaître Mata Hari? Avec ce deuxième tome, Le Petit théâtre des opérations revient sur quelques anecdotes militaires piquantes, entre réalité historique et humour irrévérencieux.
Je vous avais déjà parlé de la bonne surprise qu’avait été le premier tome de cette bande dessinée, scénarisée par L’Odieux Connard (qui, pour l’occasion, a repris sont nom civil de Julien Hervieux) et illustrée par Monsieur Le Chien (lui, non). Le concept, aussi décliné en vidéo, consiste à revenir sur des événements historiques, mais un peu à rebrousse-poil.
C’est ainsi que l’avion du pilote Douglas Bader se voit rebaptisé « The Bader, the better », que les chars français B1bis de 1940 se tapent des factures de carrossier gratinées (chez Charglass), ou que Simo Häyhä, surnommé « la Mort Blanche », propose des tutos de sniping. Sans parler de titres comme « Stonne et Ardennes ».
Que du bon, donc? Eh bien, pour être honnête, je reste un peu sur ma faim. D’abord, il y a l’impression que, sur ce deuxième tome, Le Petit théâtre des opérations propose plus de quantité que de qualité. Huit « grands formats » et huit anecdotes sur une seule page.
Du coup, les histoires longues ont moins de pages et j’ai l’impression que c’est moins recherché, très – voire trop – superficiel. C’est un peu le format qui veut ça, et aussi ce parti-pris de traiter ces anecdotes de façon légère. Mais c’est peut-être l’historien chiant qui parle ici.
J’ai aussi l’impression que la formule s’essouffle un peu, mais là encore, c’est peut-être un problème lié au format plus resserré des histoires, plus l’effet de surprise qui est passé.
Et puis il y a quelques piques d’humour limite réac – et pas vraiment nécessaires non plus – qui ne me font pas vraiment rire.
Reste que, niveau vulgarisation historique, ce deuxième tome du Petit théâtre des opérations reste pas mal plaisant. Mais je suis moins enthousiaste que sur le premier tome. Il y a peut-être aussi que je connaissais la plupart des histoires en question. Ça vaut quand même le coup d’y jeter un œil, surtout si on avait apprécié le premier tome.
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