Partie d’Entremer, qui sombre dans la guerre civile, Tim Keller traverse une bonne partie du Monde hurlant pour retrouver l’homme qu’elle aime, le mystérieux Voland. Mais tout ne va pas se passer comme prévu dans La Mer des Secrets, conclusion du diptyque Merveilles du Monde Hurlant, signé Julien Hirt.
On retrouve dans ce deuxième tome le très foisonnant Monde hurlant, un univers de fantasy où se côtoient une foule de peuples divers, mais aussi trois « principes »: la Magie, la Foi et la Science. Et au milieu, une Terrienne un peu perdue, qui fête ses dix-sept ans à bord d’un bateau pirate.
Un peu perdue? Voire. Tim n’est pas exactement une petite fleur délicate qui se fait trimbaler comme un bibelot. OK, un peu quand même: elle est toujours taillée comme une crevette, mais les aventures du premier tome et l’entraînement intensif prodigué par ses compagnons de voyage a fait d’elle une combattante respectable. Même si elle a toujours son sale caractère.
Disons les choses autrement: Tim est un personnage plutôt crédible dans son genre. Adolescente un chouïa rebelle, quelque peu impétueuse, un peu perdue dans ses choix amoureux, mais raisonnablement compétente dans son genre. Et puis, c’est la Protagoniste. Un rôle important dans un monde dans lequel la Fiction semble bien être le quatrième principe.
La Mer des Secrets comporte, comme son nom l’indique, un volet maritime, avec des pirates et tout le folklore. Mais le plus clair de l’histoire, ainsi que sa conclusion, se déroule autour d’Entremer et de la guerre civile qui s’y déroule. Et, disons que niveau guerre civile, elle n’est guère civile.
C’est un des aspects que je trouve très intéressant dans ces deux romans: c’est souvent brutal, les combats sont assez peu glamour, mais sans aller dans le sordide. On pourrait classer le diptyque dans la catégorie « Jeune adulte », mais ce n’est pas mièvre. Et je dois avouer que j’ai bien aimé la manière de conclure l’histoire.
C’est donc un avis globalement positif pour La Mer des Secrets et pour l’ensemble des deux romans. Ce n’est pas non plus transcendant, mais c’est de la bonne fantasy, servie par une écriture plaisante.
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